Sélection Court Métrage du FIFB 2016

Pour cette deuxième édition de la sélection Court Métrage du FIFB, la femme est au cœur de toutes les problématiques.

Dévouée dans Le fil d’Ariane (Claude Luyet), malmenée dans Love Bites (Nicolas Monfort), surmenée dans Kamisori (Hiroyuki Shintani), puis révoltée dans A l’arraché (Emanuelle Nicot), révélée dans Ailleurs c’est toujours mieux (Vivian Ostrovsky) ou élevée dans Wasabi (Bunji Sotoyama), la figure féminine se regarde à travers son élégante multiplicité, mais se perçoit toujours à travers le motif de la force et du courage.

D’une pensée poétique à la figure engagée de Chantal Akerman dans Ailleurs c’est toujours mieux, à l’amante meurtrière, inspirée de la tueuse en série Vera Renczi, dans Arenza Velenifera, la femme est engagée jusqu’à la mort ; Valeria Solarino dans l’Ombra di caino (Antonio de Palo), n’hésitera pas à tuer pour la vérité et les jeunes femmes de A l’Arraché (photo d’illustration) à fuir pour s’ancrer dans la réalité.

Plus doux, mais par la même peut-être encore plus fort, Aoi, dans Wasabi présenté en première mondiale, n’hésite pas à renoncer à ses rêves pour sauver le restaurant familial de son père, trop malade pour s’en occuper lui-même ; et Ariane du Fils d’Ariane, éternellement fidèle et dévouée, s’éteint dans un dernier élan du devoir accompli.

Ces femmes, en quête d’interaction dans Kamisori, de vengeance dans Arenza Velenifera (Ludovica Ottaviani, Anna Sireci et Maria Testa) ou de réponse dans l’Ombra di caino, la femme, comme Chantal Akerman, est toujours en mouvement ; elles vivent.

L’avenir de la femme est plein d’espoir, comme on croit en un avenir plein de promesses pour Aoi qui tente de s’accomplir à travers son devoir, ou pour Alio et Raïssa, ces deux jeunes femmes en devenir de A l’arraché, lauréates du grand prix national de BSFF ; la femme est appelée a être triomphante même si elle doit être sanglante.

A propos Audrey Lenchantin 56 Articles
Journaliste du Suricate Magazine