Se fier aux apparences

Se fier aux apparences
Françoise Pétrovitch rencontre les collections du LAAC et du Frac

Du 27 mars au 20 septembre 2015 au LAAC – Lieu d’Art et d’Action Contemporaine (Dunkerque, France)
Tous les jours sauf le lundi, de 10h à 12h15 et de 14h à 18h
Fermé les 1er mai et 15 août

Tarif : 3 euros
Tarif réduit : 1,50 euros
Gratuit pour les moins de 18 ans et pour tous le premier dimanche du mois


Si l’initiative entreprise par le LAAC de mettre à l’honneur ses collections avec la complicité d’une personnalité issue du monde artistique contemporain n’est pas neuve, elle n’en reste pas moins intéressante, d’autant plus si c’est la dessinatrice, plasticienne et vidéaste française Françoise Pétrovitch qui s’en mêle.

Depuis sa réouverture en 2005, le LAAC a proposé à plusieurs artistes ou collectionneurs de porter un regard sur ses collections afin de les découvrir, parfois de les redécouvrir, mais surtout de les questionner. À titre d’exemple, on peut citer l’artiste plasticien Bertrand Gadenne, le sculpteur Anthony Caro, le collectionneur André Le Bozec et encore le peintre et sculpteur Mark Brusse. Cette fois, l’invitation est adressée à Françoise Pétrovitch et sa réponse se démarque des précédentes initiatives.

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En effet, Françoise Pétrovitch ne désire pas seulement questionner les œuvres conservées par le LAAC mais désire entreprendre une discussion avec celles-ci. Se fier aux apparences compte 80 œuvres : des dessins, des peintures, des sculptures mais aussi des installations. 27 sont issues des collections du LAAC, 15 de celles du Frac, musée voisin et partenaire du LAAC, et 42 de l’artiste. À travers l’exposition, un mouvement s’effectue entre les œuvres de Françoise Pétrovitch et celles des collections, un dialogue s’inscrit entre les collections des musées dunkerquois et son travail.

L’exposition conçue par Françoise Pétrovitch avec l’appui de Richard Schotte, responsable du département Art et Médiation des musées de Dunkerque, se divise en 5 salles qui correspondent à 5 séquences : perception réelle et fictive des corps ; visible/invisible ; mémoire, repères et souvenirs ; fragments et ensemble, différences et complémentarités ; présence/absence. Ces 5 séquences semblent former un tout. Intimement imbriquées mais pourtant substituables les unes aux autres, ces séquences relèvent d’une même pensée, celle qui hante Françoise Pétrovitch, créatrice d’images, d’un même questionnement, au fond d’un même acte : celui de découvrir l’image, mieux de la redécouvrir.

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À l’entrée de chaque salle, un cartel et une citation aiguillent le public, l’entraînant vers la contemplation des différentes œuvres. Aucun carton informatif ne figure à l’intérieur des salles. Le public se retrouve seul face aux œuvres comme les œuvres se retrouvent seules face au public, public unique mais multiple, chargé de connaissances et de sensibilités propres. L’expérience du public imaginée par Françoise Pétrovitch et Richard Schotte est libre aussi vraie qu’incertaine.

En bref, Se fier aux apparences, c’est l’occasion de découvrir le travail de Françoise Pétrovitch mais également de redécouvrir une partie des œuvres conversées par le LAAC et le Frac, musées partenaires à Dunkerque. Se fier aux apparences, c’est peut-être et avant tout l’occasion, pour Françoise Pétrovitch, comme pour le public, de découvrir l’image, de découvrir comment redécouvrir les images. Comme une évidence en forme de question, des questions qui sont au fond des évidences, Se fier aux apparences c’est tout ça et en fait rien que ça.

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