Sanctuary : The Year the Sun Died

Le 21 avril 2011, un coup de tonnerre frappait le monde du metal : Van Williams et Jeff Loomis annonçaient leur départ de Nevermore, sonnant pratiquement le glas de la formation américaine. Cette nouvelle aurait pu abattre les deux membres restant, Jim Sheppard et Warrel Dane, mais nos deux compères avaient déjà la tête ailleurs : ils venaient en effet de faire renaitre un an plus tôt Sanctuary, groupe catalogué de Power Metal, avec lequel ils avaient enregistré deux albums avant que Nevermore ne naisse.

25 ans après leur derniere offrande, Sanctuary nous revient donc avec The Year the Sun Died. Fait assez remarquable, malgré leur pause de près de 20 ans, c’est pratiquement avec le line-up originel que cet album fut enregistré. Le Seul membre manquant à l’appel, Sean Blosl, guitariste sur les deux premiers albums est remplacé sur cet opus par L’excellent Brad Hull.

The Year the Sun Died fera le bonheur des fans , c’est certain. Mais quand je parle des fans, je ne parle pas principalement de ceux de Sanctuary mais bien de ceux de … Nevermore. En effet, cet opus respire le Nevermore à plein nez ce qui n’a rien de très étonnant me direz-vous. Quoiqu’il en soit, cela risque de ne pas vraiment plaire aux amateurs du bon vieux Sanctuary, particulièrement à ceux qui vénéraient leur premier album Refuge Denied.

Qu’on soit fan de Nevermore et/ou de Sanctuary, il faut reconnaitre que la qualité est bien au rendez-vous sur The Year the Syb Died. Warrel Dane avec son chant si particulier, exécute une fois de plus un travail remarquable en amenant toujours énormément d’émotion grâce à son timbre de voix si prenant. Il est bien aidé il est vrai par les autres musiciens dont le petit nouveau Brad Hull. Celui-ci, qui sera sans aucun doute comparé à Loomis, n’a peut-être pas la technique et le jeu si unique de ce dernier, mais s’avère néanmoins excellent tout au long de l’album.

Les 12 chansons que comportent le cd forment un ensemble cohérent, sans réel point faible. Aucun ennui ne se fait ressentir à l’écoute de l’opus grace à des morceaux variés et de qualité. On retrouve cette ambiance si particulière que l’on retrouvait sur les derniers albums de Nevermore (encore eux). S’il fallait choisir les morceaux les plus réussis de l’opus (exercice toujours très subjectif je vous l’accorde) je pointerais Arise and Purify et son riff hypnotique , le tonitruant Frozen et l’envoutant morceau éponyme The Year The Sun Died. A noter que sur certaines éditions de l’album, celui-ci se termine par une reprise pas mal fichue des Doors : Waiting for the Sun.

Finalement, The Year the Sun Died est un album solide possédant énormément de qualités. Se rapprochant plus d’un album de Nevermore que des deux premiers Sanctuary, on en vient même à se demander si Warrel Dane et Jim Sheppard n’aurait pas mieux fait de l’enregistrer sous le nom de Nevermore.

Mais ce n’est pas le plus important, et les amateurs des deux groupes se doivent de jeter une oreille attentive sur ce nouvel opus qui devrait les satisfaire pleinement.

 

 

A propos Julien Sterckx 125 Articles
Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.