Poids plume au Poche du 18 mars au 5 avril

Poids Plume affiche

de Mireille Bailly

Mise en scène : Axel De Booseré en collaboration avec la Compagnie Pop Up avec Mireille Bailly, Axel De Booseré, Karen de Paduwa, Denis Mpunga et la participation d‘Olivier Coyette et Jean-Luc Piraux
Crédit Photo : © Yves Kerstius

Du 18 mars au 5 avril 2014 au Théâtre de Poche

Poids Plume est une pièce de et avec Mireille Bailly, accompagnée de Karen de Paduwa, Denis Mpunga et Olivier Coyette. L’entrée en scène de Madame Plume donne directement le ton : l’ambiance sera sixties et rocambolesque ! La musique rythmée, la démarche chaloupée et la diction volontairement chantonnante dérident déjà le spectateur qui serait a priori tendu. C’est ainsi qu’entre en scène pour se plaindre de sa vie Madame Plume. Elle a une vie correctement ennuyante et rien ne lui arrive jamais. Elle rêve d’exotisme et voudrait changer sa vie. Elle s’accroche désespérément à l’aventure qui l’attend au coin de la rue … ou pas !

Madame Plume est interprétée par Mireille Bailly, qui met du cœur à l’ouvrage. Nous voilà transportés dans un quotidien banal mais transposé dans un univers artificiel. Couleurs clinquantes, coiffure haute en forme, robe verte spitante à la coupe impeccable, Madame Plume semble sortie d’un magazine des années soixante. Le jeu est volontairement exagéré et surjoué afin de donner une ambiance particulière à la pièce. On finit par se croire dans un talk-show américain. Plusieurs arrêts « sur image » des personnages fixant le public permettent au spectateur de profiter de la réplique humoristique lancée et d’en décupler l’effet.

À force de se plaindre, Madame Plume est approchée par la BPCP, agence qui se charge de tout et surtout de régler les problèmes des autres. La voilà embarquée dans leur bureau où elle se voit offrir différents plans-catastrophe pour « déternir » et pimenter un peu sa vie. Les employés de la BPCP font preuve d’un excès d’optimisme poussant à la consommation, belle ironie sur les tactiques commerciales. L’histoire ne manque assurément pas d’humour et le jeu des personnages de pétillement. Des extraits vidéos du président de plus en plus alarmiste et de son journaliste en mission qui finit par ne plus pouvoir garder son sérieux alternent l’histoire et relancent les rires de l’assemblée.

Bien que tous ces éléments concordent pour faire rebondir le récit, une impression de trop peu est toutefois ressentie à la fin de la pièce. L’histoire et son dénouement tant attendu ne décollent en définitive jamais et la pièce est déjà terminée nous laissant sur notre fin. Le ton et l’humour volontairement décalé vont incontestablement sourire le plus septique de la salle mais peut paraitre absurde si l’on n’accroche pas dès le départ.

A propos Déborah Lo Mauro 221 Articles
Journaliste

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