Pas son genre de Lucas Belvaux

pas son genre affiche

Pas son genre

de Lucas Belvaux

Comédie, Romance

Avec Emilie Dequenne, Loïc Corbery, Sandra Nkake, Charlotte Talpaert, Anne Coesens

Sorti le 7 mai 2014

Critique :

Pas son genre revisite le thème de l’amour entre deux personnes dont les milieux culturels sont forts divergents.

Jennifer, coiffeuse à Arras, semble heureuse entre son boulot, ses copines et son fils. Sa vie est organisée de façon joyeuse. Elle est extravertie et pétillante. Clément, lui, est beaucoup plus cérébral et introverti. Professeur de philosophie, il réfléchit beaucoup. Son monde est intellectuel, son milieu bourgeois. Ces deux personnages vont se rencontrer et devenir amants ; la relation va-t-elle supporter de tels écarts de culture ?

C’est sans jamais porter de jugement sur l’un ou l’autre personnage que le réalisateur, Lucas Delvaux, nous propose ce film plaisant. Le spectateur aura sa propre opinion et chacun aura sa vérité, ni bonne, ni mauvaise… Le film pose la question: « Mais qu’est-ce que l’amour au fond ? ». Et à force de penser, devient-on incapable d’aimer réellement ?

Si Vincent est plutôt du genre sérieux et réservé, Jennifer, elle, respire la spontanéité. Elle est généreuse et entière. Elle a l’« intelligence du cœur » aussi, intelligence que Vincent semble incapable d’exprimer… Comment se nourrir l’un de l’autre ?

Le personnage de Jennifer, interprété magistralement par Emilie Dequenne, est très attachant et atteint notre sensibilité. Vincent est moins touchant dans son monde sophistiqué de la philosophie et un peu étriqué de parisien. L’acteur Loïc Corbery y est aussi excellent dans son rôle.

Jennifer est intelligente, lui aussi ; mais parviendront-ils à se rencontrer intellectuellement ? Pourront-ils construire leur histoire ? Il y a des scènes d’amour qui en disent long… Et c’est là que le spectateur comprend et devine la suite.

On ne s’ennuie pas durant ce long métrage ; Emilie Dequenne est fraîche et spitante, tout en intuition et en émotion. On reste en suspens jusqu’à la fin… Le thème pourrait être sérieux mais le film traite le sujet de façon très fine. Une jolie comédie sentimentale soignée mais sans prétention. Agréable à regarder.

A propos Inès Bourgeois 37 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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