Ouija : les origines, horreur vintage

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Ouija : les origines

de Mike Flanagan

Épouvante-Horreur

Avec Annalise Basso, Elizabeth Reaser, Lulu Wilson, Henry Thomas, Parker Mack

Sorti le 23 novembre 2016

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Basé sur le jeu Hasbro du même nom, le premier Ouija – sorti chez nous il y a à peine un an et demi – est un des nombreux succès surprises au box-office que compte le genre horrifique ces dernières années, et plus spécifiquement la maison Blumhouse, laquelle s’est faite une spécialité de produire à moindre coût et d’exploiter en salles des séries B avec la même force de frappe que des blockbusters. Une suite était donc inévitable, ou en l’occurrence un prequel, qui se montre plus ludique que l’original.

Le film s’intéresse aux « origines du mal », à savoir : qui était l’esprit frappeur du premier Ouija avant d’être possédé et quelle est son histoire ? Ouija : les origines situe donc son action dans les mêmes décors, en plein milieu des années 60. On y découvre une jeune veuve et ses deux filles, qui gagnent leur vie en montant des arnaques au spiritisme. Mais lorsque la mère se procure une planche Ouija pour parfaire son petit numéro de voyante, les choses dégénèrent et la plus jeune des filles se fait posséder par un esprit lui conférant de véritables dons paranormaux.

Même si Ouija ne brillait pas par son originalité et s’ancrait dans une banalisation commerciale du film d’horreur, ce prequel avait tout de même de quoi intriguer, principalement par la présence à la réalisation de Mike Flanagan, lequel a fait, il y a trois ans un très bon film de genre (Oculus). Même si l’on a depuis été refroidi par ses deux opus suivants, le nom de Flanagan reste malgré tout inconsciemment associé à ce coup d’éclat.

Au final, les espoirs – non-fondés – placés en Flanagan et en cette fausse suite ne sont pas tout à fait comblés, même si le film est largement supérieur à son prédécesseur. S’il s’avère plutôt agréable à regarder, c’est parce que son ton et ses ambiances se calquent plus sur des films d’horreur de studios des années 70 que sur le modèle cynique actuel – pourtant érigé en système par Blumhouse. Ouija : les origines prend immédiatement des allures de pastiche d’une horreur vintage, basée sur la suggestion et la montée progressive de l’angoisse.

Dans les faits, cela se traduit par un exercice de style sympathique mais anecdotique, dans le registre du fétichisme cinéphilique. Mais Flanagan ne va pas non plus aussi loin dans cette démarche qu’ont pu le faire, par exemple, Quentin Tarantino et Robert Rodriguez avec leurs films Grindhouse (Death Proof et Planète terreur). Ici, cela se limite très vite à quelques coquetteries décoratives – l’utilisation de l’ancien logo Universal en pré-générique, ou encore de fausses marques de cigarettes en haut à droite de l’écran, comme pour marquer le changement de pellicule.

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