Old Jazzy Beat Mastazz – Robben Island

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C’est bien connu, les artistes sont allergiques aux étiquettes mais à l’écoute du dernier opus du groupe Old Jazzy Beat Mastazz (OJBM), impossible de ne pas penser que nous avons dans nos oreilles un cousin de Tryo, amateur de funk. Sur des instrus live, ils nous racontent les petites histoires qui habillent la vie quotidienne mais ont toujours pour message central : « l’unité » ( titre phare du dernier album intitulé Robben Island).

Le collectif OJBM voit le jour à Liège, lorsque Taio Thai (MC) et Shana Mpunga (claviers et voix) décident de se lancer dans la musique. Au fil des rencontres, le collectif musical se construit pour aujourd’hui être constitué de Taio et Oly-K au micro, de Funky Chima à la batterie, Mister Lee à la guitare et Groovy B à la basse. Le nom du groupe vient d’une volonté de trouver un nom qui en impose et « qui sonne un peu comme un refrain à répéter », nous dit Thai. Il continue : « Notre première règle lorsque nous avons fondé le groupe, c’était de ne pas en mettre, dans le sens où nous souhaitions que chacun apporte ce qu’il veut ». Mister Lee, le guitariste, précise : « Ensuite, la traduction littérale du nom est ‘ les maîtres de la vieille rythmique’. C’est dès lors une référence aux maitres du jazz des années 30». Espace d’expression libre pour chaque membre du groupe, à l’écoute de l’album, impossible de passer à côté de la pluralité des influences, entre le hip hop, le funk, la soul (la voix du chanteur/claviériste Mpunga), le reggae et une petite note de musique du monde.

Puisque nous vivons dans un monde qui semble avoir du mal à se départir de l’usage de labels, pour présenter le fruit de leur travail, les membres du groupe sont venus avec le concept de World Groove. Nouveau genre qui est « un mélange de jazz, funk, groove, soul, manouche avec une base de hip hop » comme nous l’explique le chanteur, Shana Mpunga. S’ils ont pu avoir des doutes au début de leur aventure, c’était moins par rapport à la réception du public que par rapport à celle du milieu (radios, maisons de disques) qui aiment ce qu’ils connaissent, ce qu’ils peuvent catégoriser.

Porteurs d’un message optimiste et ode aux petites choses simples, leurs textes abordent diverses questions de société dans lesquelles tout le monde peut se reconnaître. Petit hic, ils sont desservis par des flows plutôt répétitifs. Dès lors, l’impression d’écouter le même morceau n’est jamais très loin. Par contre, là où les OJBM apportent de la fraîcheur au genre « world music hip hop engagé », c’est justement en y ajoutant cette note funk, teintée de reggae. Eléments qui donnent de la couleur aux morceaux. La voix du chanteur termine d’ajouter cette dose de soul qui transmet une bonne dose d’énergie.

Bonnes vibes, de la musique live, le cocktail idéal pour les amateurs de festivals d’été. Ce qui tombe bien puisque les Maîtres de la Vieille Rythmique sont déjà programmés le jeudi 10 juillet aux Ardentes… de Liège.

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