Neil Young : Storytone

Neil (Percival) Young est un chanteur de folk, rock et country canadien, fils du journaliste et nouvelliste Scott Young. Ses chansons sont reconnaissables à sa voix de haut-ténor dans un style particulier de folk-rock acoustique avec des touches de country.

Guitariste hors-pair, son heure de gloire se situe dans les années 1970 avec notamment l’album Harvest qui le rendra célèbre dans le monde entier. Neil Young a opéré un tournant majeur dans sa carrière à l’aube de ses 68 ans en devenant un fervent ennemi des conservateurs canadiens et des compagnies pétrolières tout autant qu’un auteur et aquarelliste de talent.

Storytone est son trente-cinquième album studio et le deuxième produit cette année. Cet album a été enregistré live en studio avec un orchestre comptant 92 musiciens mais Neil Young ne nous réjouit pas une fois de plus avec sa guitare normalement omniprésente ou son piano : il ne fait « que » chanter. Ce qui donne un album extrêmement différent de ce qu’on a l’habitude d’entendre de lui. L’opus ne contient qu’une dizaine de titres et une version Deluxe est apparemment prévue avec les mêmes titres sans l’orchestration.

Cet album, à contre-courant, est beaucoup plus intime dans ses textes. On peut pointer, ce qui est étonnant, des chansons d’amour écrites pour sa nouvelle compagne l’actrice et activiste Daryl Hannah avec entre autre I’m Glad I Found You. On trouve également des textes engagés au niveau de l’environnement avec Who’s gonna Stand Up ? 

Le changement c’est bien parce qu’il faut effectivement pouvoir se réinventer, mais la collaboration avec un orchestre symphonique était une mauvaise idée parce qu’on ne retrouve pas du tout cette ascendance folk-rock qui fait partie du style de Neil Young.

Le mélange avec le classique donne quelquefois des résultats extraordinaires mais malheureusement, dans ce cas-ci, on est loin du compte. On est surpris de l’idée, mais vraiment déçu du résultat. On vous prévient, les fans de la première heure risquent d’être au mieux surpris, au pire carrément dépités.

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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