Monologue philosophique de la machine à laver à La Clarencière

De et avec Jean-Louis Sbille accompagné au piano par Maxime Moyaerts.

Le 4 février 2015 au Théâtre Littéraire « La Clarencière »

Dans la petite salle du Théâtre Littéraire  « La Clarencière » du quartier de Flagey à Bruxelles, Jean-Louis Sbille livre le récit de sa vie. Il raconte son enfance, les détails propres aux habitudes de sa grand-mère et comment le gosse des années soixante qu’il était a vu « progresser le progrès ». Ce seul en scène a une coloration caractéristique des espaces de quartier où le public a son rôle à jouer dans la mise en scène. Articulant d’amples gestes sur le plateau restreint, gravissant les quelques marches pour interagir avec son audience, le comédien explore la mécanique du souvenir. Bien que certaines accroches, certaines répliques, certains clins d’œil fassent rire et émeuvent, le texte tire souvent en longueur et la dynamique de l’improvisation constante essouffle, par moments.

Il y a, dans ce spectacle, un peu de la rencontre de comptoir : un mec sympa et drôle, charismatique et fort, habile à jouer avec des mots inhérents à une certaine époque, une certaine mentalité. Cependant, très vite, on est un peu happé par la crainte que le discours tourne en rond et on prend peur à l’idée que tout le raisonnement vagabonde sans fil. Le fil rouge justement, dans le Monologue philosophique de la machine à laver, est celui de la nostalgie et de la question du regard que l’on porte sur sa propre existence : comme écouter le ronron de la machine à laver, tous ces « points de vie » qu’évoque l’auteur.

Malgré les défauts qui se glissent dans les interstices de cette création, l’interprétation est touchante et le texte doué de petites touches d’humour imparables. De même, plusieurs originalités agrémentent le rythme et permettent de s’attendrir face à un personnage doué de cœur. Comme une réflexion banale sur une vision collective au sein de laquelle s’immiscent une sensibilité, un regard.

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