Dé-livrance à l’Atelier 210

Conception de Pierre Megos, Amandine Truffy, Clément Bonnin, François Paniel, Bertrand Sinapi

Du 18 septembre au 19 septembre à l’Atelier 210

Dé-livrance est un jeu, un travail sur l’absurde et la soumission. Accueilli par quatre personnages exécutant des gestes et actions dans le chaos le plus total, le spectateur s’installe en essayant de comprendre ce qui se passe sous ses yeux. La compagnie Pardès rimonim livre avec ce spectacle performatif un laboratoire sur le hasard et le libre-arbitre.

Les dés sont ici les maitres du jeu, c’est à eux que revient le droit de décider de telle ou telle action. Lors de l’introduction qui laisse le temps au public de prendre place dans la salle, les deux comédiens, accompagnés de deux régisseurs, exécutent des actions aussi absurdes que se gratter le cul ou imiter un oiseau. Les dés choisissent également le costume à porter. Pourquoi ? Parce que le dé leur a indiqué l’action à faire et de ce fait, a enlevé tout questionnement ou problème de choix. La vie semble alors simple. La délivrance serait-elle de ne plus avoir aucun pouvoir de décision ?

Ce spectacle performatif ne manque pas d’originalité et de profondeur sur le questionnement levé. Cependant, un manque de structure semble planer sur le spectacle, le rendu étant soit pas assez encadré pour un spectacle, soit pas assez libre et spontané pour une performance. La sensation de manque de cohérence et de recherche de sens accompagne le spectateur pendant toute la durée de l’œuvre. Les citations tombent ci et là de manière inopinée.

Le décor, chargé et contenant une multitude d’objets utilisables, aurait pu être plus rentabilisé et intégré au spectacle. Au niveau des costumes, par exemple, les comédiens ont utilisé le dé pour choisir leur premier costume, et n’ont par la suite changé qu’une seule autre fois de costume. Le changement de lumière en sautant avec un casque pour toucher le plafond et le changement de musique en sautant sur un trampoline sont de très bonnes idées bien intégrées au spectacle.

En définitive, Dé-livrance offre tout de même de bon moment de rire et laisse le spectateur réfléchir sur le libre-arbitre.

A propos Déborah Lo Mauro 221 Articles
Journaliste

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