Levin Minnemann Rudess : From The Law Offices Of

Tony Levin, Marco Minnemann et Jordan Rudess. Trois noms, trois immenses talents, trois personnalités que l’on ne présente plus aux fans de rock progressif.

Si vous ne faites pas partie de ceux-là, sachez que le premier est l’un des membres de King Crimson et bassiste de Peter Gabriel, le second est batteur des Aristocrats, Steven Wilson et de Joe Satriani et que le troisième est claviériste au sein du célèbre groupe Dream Theater.

Autant dire que ces trois musiciens représentent la crème des crèmes et qu’ils imposent le respect.

Lorsque les trois Monsieurs décident de s’associer sur un album pour former ce supergroupe, tout le petit monde du rock progressif salua cette idée brillante. Nous n’avions d’ailleurs pas manqué d’éloges dans la chronique du premier album (à lire ici).

Levin et Rudess ayant déjà collaboré dans Liquid Tension Experiment (avec Mike Portnoy à la batterie), on savait déjà que la sauce prendrait lorsque l’incroyable Marco Minnemann viendrait mettre sa patte à l’édifice. Et globalement, on peut dire que ce premier album était un peu dans la même veine que LTE.

Ici, le trio infernal revient avec From The Law Offices of Levin Minnemann Rudess, un second album époustouflant.

On retrouve l’influence de Joe Satriani sur l’écriture de Minnemann (Back to the machine, Marseille), la magie du combo Levin-Rudess dans Riff Splat et beaucoup d’autres titres avec cette folie accentuée par le jeu infernal de Minnemann qui n’hésite pas à chambouler la dynamique du morceau à chaque instant.

 

On est toujours dans l’inconnu en écoutant ce disque et c’est ce qui est fascinant avec ce trio. Le talent incroyable de ces hommes qui nous emmènent toujours vers un ailleurs déjanté et impromptu.

Chaque morceau est une imbrication de rythmes, de mélodies, de sons tous plus farfelus les uns que les autres. On sent que les trois aiment  délirer à souhait et se faire plaisir.

Un album qui impose la rigueur musicale de ces talents avec une pointe d’humour et d’absurde, preuve que les maîtres ne se prennent pas trop au sérieux.

Il y a un plaisir très communicatif au travers de ces 17 morceaux. (14 + 3 bonus) Chacun apporte toutefois les ingrédients de son cru:

La rythmique atypique chez Minnemann, le jazz et le son de chapman stick chez Levin, les envolées de Jordan Rudess qui s’éclate sur ses claviers atypiques comme le Geoshred et le Seaboard qu’il utilise également dans Dream Theater.

Notons aussi que comme dans ses albums solo, Marco Minnemann joue ici de la guitare également tout comme Tony Levin.

Certes, le combo a tendance à nous en mettre plein les oreilles, mais le vrai talent réside aussi dans le fait de savoir faire simple et efficace à la fois.

Ainsi, dans Balloon, on retrouve un titre aéré, frais et somptueusement mélodique. Même chose dans When the Gavel falls, un titre où l’on retrouve le jeu typique de Rudess, c’est d’ailleurs un titre qui pourrait figurer sur l’un de ses albums solo.

Sans vous en dévoiler plus, retenons simplement que ce disque est un chef-d’œuvre de plus du trio Levin-Minnemann-Rudess. Plus étonant que jamais, ce disque nous plonge dans un monde à part qui n’appartient qu’à ces trois géants de la musique progressive.

From The Law Offices est sans nul doute l’un des albums majeurs du rock progressif de cette année. Une perle à se procurer au plus vite !

Pour plus d’infos, consultez le site www.levinminnemannrudess.com

A propos Christophe Pauly 485 Articles
Journaliste et photographe du Suricate Magazine

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