Les derniers jours des reines de Jean-Christophe Buisson & Jean Sévilla

Les derniers jours des reines

auteurs : Pierre Renucci, Jean-Louis Voisin, Xavier de Marchis, Georges Minois, Marie-France Schmidt, Didier Le Fur, Jean-François Solnon, Simone Bertière, Jean-Paul Bled, Jean Sévilla, Lorraine de Meaux, Jean Tulard, Jean des Cars, Arnaud Teyssier, Jean-Christophe Buisson, Irina de Chikoff, Eric Anceau, Jean-Louis Thiériot, Pascal Dayez-Burgeon
édition : Perrin
sortie : octobre 2015
genre : Histoire

Ce recueil rédigé sous la direction de Jean-Christophe Buisson et Jean Sévilla regroupe une vingtaine d’articles concernant Les derniers jours des reines. On parle en général des rois, de leurs vies, de leurs actions, de leurs apports à l’Histoire et de leurs morts parfois stupides, impressionnantes ou énigmatiques sans pour autant laisser la place à la personne qui est à leur côté durant leur règne et qui parfois leur survit en continuant leur œuvre ou en faisant preuve d’une ambition dévorante dans leur exercice du pouvoir. Souvent mises à l’écart ou oubliées, elles se révèlent souvent à la mort de leur époux et font preuve lors des régences de beaucoup de courage ou d’un vif esprit diplomatique ignoré jusque-là. Dans cet ouvrage, ce sont incontestablement ces reines au fait de leur puissance qui sont mises à l’honneur depuis l’Antiquité jusqu’à l’Entre-deux-guerres.

De Cléopâtre et de son suicide au venin d’aspic bien qu’aucun serpent n’ai jamais été retrouvé dans le mausolée où elle se tenait recluse. D’Agrippine, mère de Néron qui empoisonna son mari (et oncle) l’empereur Claude  pour finir elle-même tuée par son fils par le même procédé. De Brunehaut, reine de France avant l’heure, voulant centraliser le pouvoir et horriblement suppliciée pour détruire jusqu’à son souvenir. D’Aliénor d’Aquitaine, reine de France puis d’Angleterre faisant preuve d’une énergie et d’un esprit diplomatique hors du commun jusqu’à son dernier souffle. D’Isabelle la Catholique, grand-mère de Charles Quint, qui unifia son royaume et s’éteignit au sommet de sa gloire à 53 ans après avoir ouvert les perspectives de l’Europe grâce à la découverte du Nouveau monde. De Marie Stuart, reine d’Ecosse, reine douairière de France et héritière du trône d’Angleterre qui fut décapitée sur ordre d’Elizabeth Ière qui ne supportait pas d’avoir une rivale de cette envergure. De Catherine de Médicis, mère de trois rois de France qui, privée de l’exercice du pouvoir, n’avait plus de raison de vivre. D’Anne d’Autriche, mère de Louis XIV, qui mourut d’un cancer du sein qui la rongea pendant près de deux ans. De Christine de Suède, l’énigmatique reine qui abdiqua à l’âge de 27 ans pour embrasser la foi catholique et la seule femme qui mourut au Vatican. De Marie-Thérèse d’Autriche qui aura une mort douloureuse mais exemplaire et de sa fille Marie-Antoinette dernière reine de France décapitée sous le couperet de la révolution française en conservant une dignité touchante. De Catherine II de Russie, dite Catherine la Grande, morte probablement d’un AVC et dont le fils Paul, ne lui rendra pas l’hommage qu’elle mérite l’inhumant au côté de son défunt mari qu’elle haïssait. De Joséphine de Beauharnais décédée seulement 5 ans après son divorce d’avec Napoléon Ier. D’Elizabeth d’Autriche, dite Sissi, assassinée à Genève par un anarchiste fanatique ce qui permis encore d’élever son mythe. De Victoria, souveraine régnante d’Angleterre pendant 64 ans et qui s’éteint doucement mettant ainsi fin à un siècle qui portera son nom. De Draga Obrenović assassinée avec son mari parce qu’elle avait 13 ans de plus que lui et n’était qu’une roturière ou pour ses détracteurs parce qu’elle était une aventurière qui plongea le royaume de Serbie dans l’impasse. D’Alexandra Fedorovna, dernière tsarine de Russie qui fut fusillée avec son mari et ses 5 enfants en 1918 à Iekateringbourg. D’Eugénie, dernière impératrice des Français, qui mourut à 94 ans dans l’anonymat le plus total. De Charlotte de Belgique, fille de Léopold Ier, fugace impératrice du Mexique avant de basculer dans la folie pour le reste de sa vie qui dura encore 60 ans. D’Astrid de Belgique, femme de Léopold III, tragiquement disparue dans un accident de voiture en 1935.

Si les articles ne sont pas tous du même niveau littéraire, le livre tend néanmoins à uniformiser et à rendre accessible un charabia historique parfois difficile à déchiffrer et de remettre les choses en place en rétablissant la vérité si tant est que cela soit possible. Il n’en reste pas moins qu’il tord le cou à certaines idées reçues bien ancrées avec force détails et appuis bibliographiques. Il n’est pas aisé en effet de résumer toute la vie d’un monarque en le replaçant qui plus est dans son contexte historique et en seulement quelques pages. Ce sont les destins grandioses ou tragiques de ces reines, de ces femmes surtout, connues ou oubliées de l’Histoire, et qui l’ont cependant à jamais marqué de leur empreinte.

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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