Le Parc des Merveilles, magique et métaphorique

Le Parc des Merveilles
de David Feiss
Animation
Sorti le 20 mars 2019

Cette production Paramount Animation et Nickelodeon Movies est l’un des films d’animation les plus attendus de 2019 avec Dragons 3 : Le Monde caché et Dragon Ball Super : Broly

Aux rênes de ce film nous retrouvons David Feiss, réalisateur américain qui avait déjà collaboré sur le film d’animation Hotel Transylvanie mais qui reste un spécialiste des séries d’animation telles que Cléo et Chico que l’on a pu voir sur Cartoon Networks.

Le Parc des Merveilles est le parc d’attraction le plus génial du monde, tout droit sorti de l’imagination fertile de June, une enfant souriante et dynamique, soutenue et fortement encouragée par sa maman. Le parc est dirigé par une équipe d’animaux extraordinaires : Greta le sanglier dirige d’une patte de maître cette fine équipe constituée de Boomer l’ours d’accueil, Gus et Cooper les frères castors techniciens multifonctions, Steve le porc-épic responsable de la sécurité et le dernier mais non des moindres, Peanut la mascotte du parc, l’inventeur de toutes ces attractions magiques. June et sa maman sont l’imagination, l’inspiration, la folie et Peanut exécute d’un coup de feutre magique les élucubrations de cette petite voix qu’il entend mais ne voit pas.

Tout se déroule au mieux jusqu’au jour où le couperet s’abat sur June, sa maman adorée doit se rendre à l’hôpital car elle très malade. La maladie de sa maman va anéantir la magie, la petite lumière qu’elle a au fond d’elle et qui font du parc des merveilles ce qu’il est.

Lors d’une balade improvisée en forêt, June va tomber sur l’entrée de SON parc, devenu réalité. Néanmoins, il n’est pas du tout plein de bonheur, de couleurs et d’espoir. Il semble être à l’abandon et voué à disparaître, aspiré par un nuage mauve menaçant. June n’aura d’autre choix que d’y croire à nouveau, de se remettre à créer, à imaginer, à redevenir l’enfant qu’elle était avant…

ll s’agit d’un film pour enfants mais possédant de nombreuses couches d’interprétation au même titre qu’un Vice Versa de Disney. Le premier degré, accessible dès le plus jeune âge, est ludique, magique, parfois un peu effrayant respectant tous les codes habituels auxquels le public s’attend. Cependant, si l’on prend la peine de creuser un peu ce qui nous est proposé, on se retrouve face à une multitude de métaphores plus ou moins subtiles exprimant les sentiments les plus durs et les plus heureux de l’être humain. Cette histoire traite de la relation mère-fille fusionnelle, de la maladie, de la dépression, de l’enfance brisée, de la perte, de la peur mais aussi de l’amitié, du pouvoir de l’imagination, de la détermination et de l’entraide. Tous ces thèmes sont néanmoins abordés avec intelligence et personnifiés de telle manière à ce que chacun puisse en tirer ce qu’il veut. S’il fallait émettre un bémol, il est vrai que ce long métrage démarre sur un élément initial bouleversant dont le spectateur pourrait avoir du mal à s’en remettre pour se laisser à nouveau  porter par la magie de ce monde imaginaire.

Cette production est de 86 minutes, ce qui est parfait pour les plus jeunes qui ont parfois du mal à rester attentifs lors des films à rallonge de ces dernières années pouvant parfois atteindre les deux heures d’animation. La version 3D apporte un côté réel supplémentaire et ludique pour nos petites têtes blondes mais n’est en rien indispensable à sa qualité visuelle.

En résumé, Le Parc des Merveilles est un mille feuilles constitués de nombreuses couches d’émotions et de magie à déguster en famille, avec ou sans modération.