La Ville tatouée de Manuel Alvarez

auteur : Manuel Alvarez
édition : Edilivre
sortie : février 2017
genre : nouvelles

La Ville tatouée*, c’est d’abord un recueil composé de 9 nouvelles, certaines très courtes et d’autres bien plus longues, tour à tour poétiques, parfois étranges mais avec toujours pour toile de fond, un ancrage profond dans la réalité de tous les jours, les récits se situant à notre époque où les clins d’oeil à notre plat pays sont nombreux. Un portrait de la société comme on la connaît mais avec juste ce qu’il faut d’optimisme pour transformer les inconvénients en avantages.

Somme toute, ce sont des histoires banales mais dans lesquelles souffle un vent de fraîcheur. On sent que ce premier ouvrage portait en lui beaucoup des espoirs de son auteur. C’est son bébé dans lequel il a essayé d’exprimer en les couchant sur le papier, toutes ses capacités en licence poétique. C’est sur ce point que cela coince parfois. L’expérience du professeur de français se ressent entre les lignes et certaines expressions ou autres exercices de style ne sont pas cohérents avec son discours.

La Ville tatouée aurait peut-être mérité de reposer un temps au fond d’un tiroir en laissant les récits mûrirs pour être repris, modifiés et/ou augmentés ce qui aurait permit de leur donner plus de profondeur et de corriger les quelques tournures de phrases maladroites qui apparaissent ici et là. Mis à part ça, l’ensemble est plutôt équilibré et n’est pas désagréable à lire.

En conclusion, il y a du potentiel et la nouvelle éponyme qui donne son titre à ce recueil reste notre préférée. La ville taggée qui réponds en balaçant un virus aux taggeurs a juste ce qu’il faut de machiavélisme et d’imagination enrobée d’un vocabulaire fourni et bien choisi pour être vraiment bonne. Le marchand de vent fait quant à lui penser aux films de Michel Ocelot (Kirikou, Princes et Princesses). De bonnes idées donc, mais qui méritent plus de développement. On ne peut que conseiller à ce nouvel auteur de progresser dans son travail et les lecteurs suivront… sans se poser de questions!

* L’ouvrage est uniquement disponible à la vente sur les sites Fnac, Amazon et Edilivre

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine