La « grosseur » de l’Amérique en 5 points

Cheeseburger isolated on white background.

Hier, les Etats-Unis fêtaient leur indépendance, la liberté d’être grand voire gros. C’est en somme ce qu’a voulu démontrer Ana Swanson, une journaliste du Washington Post, dans une tribune où elle fustige la philosophie générale des américains, à savoir « bigger is better ».

L’occasion pour elle de rappeler quelques points essentiels qui ont fait de l’Oncle Sam un être bedonnant, dans tous les sens du terme.

1. Les portions de nourriture

Pointée du doigt dans le documentaire de Morgan Spurlock intitulé Super Size Me, la malbouffe ne connait aucune limite aux Etats-Unis depuis des décennies, même si certains américains commencent à prendre conscience de la dangerosité d’une consommation excessive de ces produits.

L’article nous apprend, via une infographie mise en ligne par le CDC (The Centers for Disease Control and Prevention), que les tailles des menus de fast-food ont considérablement augmenté.

Ainsi, dans les années 50, date du contrat passé entre MacDonald et Coca-Cola, le seul format de boisson était de 7 ounces (20cl). Quarante années plus tard, la même chaîne de fast-food proposait une boisson six fois plus grande, le Super-Size, qui faisait 42 oz (1,2L). Aujourd’hui, et face à la fronde de certains groupes, le restaurant a fait marche arrière mais propose toujours une boisson de 30 oz (85cl).

Evidemment, ces augmentations ont également touché les autres composants du menu comme le burger ou le paquet de frites.

2. Les poulets

Le poulet est un grand enjeu aux States. Si bien qu’il est à la base de la bataille stratégique entre KFC et MacDonald qui, pour contrer son concurrent du Sud, avait créé le fameux nugget.

Chaque américain mange en moyenne 80 pounds (36 kg) de poulet par an. Pour faire face à cette demande, les industriels ont alors fait grossir davantage les bêtes. Selon une étude de l’université de l’Alberta, les poulets grossissaient d’un kilo en l’espace de 56 jours en 1957. De nos jours, ce poids est atteint en une vingtaine de jours et après 56 jours, le gallinacé fait alors plus de 4 kg.

3. Les américains

Comme tout est gros ou démultiplié, il est dès lors logique que l’américain suive le même schéma. Toujours selon une étude du CDC, une femme actuelle pèse en moyenne le même poids qu’un homme des années 60. De fait, durant les golden sixties, une femme américaine pesait en moyenne 63 kg, soit douze de moins qu’aujourd’hui.

Chez les hommes, la tendance est à peu près similaire. De nos jours, le poids moyen d’un américain se situe autour des 87 kg.

4. Les voitures

« Dream bigger » n’est pas seulement d’usage pour la nourriture. Si les automobiles sont effectivement moins énergivores que par le passé, il est aujourd’hui normal qu’un ménage possède deux voitures. De plus, celles-ci sont de plus en plus grandes avec l’explosion des ventes de SUV.

Le constructeur Honda a alors dévoilé ses chiffres et le constat est surprenant. Par rapport à l’année 1979, une voiture est aujourd’hui 50 cm plus grande et surtout, 500 kg plus lourde.

5. Les maisons

Les nouvelles maisons couvrent aujourd’hui 90 m² de plus qu’en 1973. Un comble alors que le terrain coûte toujours plus cher. De même, le nombre de mètres carrés habitables pour une seule personne a doublé en quarante ans. La raison est à trouver également dans les compositions familiales puisque que de nos jours, moins de personnes vivent sous le même toit.

Ils sont fous ces américains… euh… ces romains.

A propos Matthieu Matthys 919 Articles
Directeur de publication - responsable cinéma et littérature du Suricate Magazine.

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