La famille du collectionneur revisité par une belge au Jean Vilar

De Carlo Goldoni, adaptation et mise en scène de Daniela Bisconti, avec Maroine Amimi, Aurélia Bonta, Toni D’Antonio, John Dobrynine, Emmanuel Guillaume, Manon Hanseeuw, Frédéric Lepers, Nicolas Ossowski, Valéry Stasser, Cécile Van Snick, Alexandre von Sivers

Du 27 novembre au 17 décembre à 20h30 et le 31 décembre à l’Atelier Théâtre Jean Vilar

La famille du collectionneur, une adaptation de la pièce de Carlo Goldoni, écrite en 1749, qui se jouera du 27 novembre au 17 décembre, suivie d’une dernière représentation le 31 décembre au Théâtre Jean Vilar, met en scène l’histoire d’une famille ayant perdu toute sa fortune à cause du père qui collectionne ce qu’il croit être des pièces rares. Pour remédier à leur situation financière déplorable, ils marient leur fils à une riche demoiselle sans statut afin d’obtenir sa dote au montant alléchant.

Le problème est que la mère ne voit pas d’un très bon œil qu’une jeune fille beaucoup moins bien née qu’elle vive sous son toit, mais n’hésite pas cependant à contribuer à la dépense de la somme obtenue pour grâce au mariage. Les deux femmes vont se livrer une guerre sans merci à coups d’insultes et de ruses par l’intermédiaire de leur bonne médisante, ce qui n’arrange pas les choses.

La mise en scène et l’adaptation du texte de Carlo Goldoni, écrit en 1749, est signée Daniela Bisconti, cette comédienne, metteur en scène et professeure d’art dramatique au Conservatoire de Bruxelles n’en est pas à sa première expérience derrière le rideau. En effet, elle a notamment mis en scène les pièces Oscar et la dame rose et Kiki van Beethoven d’Eric-Emmanuel Schmitt. Daniela Bisconti a choisi de situer la pièce dans les années 50 notamment pour l’élégance vestimentaire qui les caractérisent et car c’est cette époque qui a vu le début de l’évolution du statut de la femme.

Le décor de la pièce est magnifique et plein de surprises. Il a été réalisé par Charly Kleinermann et Thibaut De Coster, deux amis d’enfance qui collaborent depuis 8 ans. Ils ont d’ailleurs été nominés dans la catégorie « Meilleur scénographie » pour le Prix de la Critique en 2010. Une touche de modernité et d’humour supplémentaire est apportée grâce à la bande son qui accentue le côté ridicule des scènes.

La pièce accueille de jeunes acteurs aussi talentueux que les « anciens », plus expérimentés. Les personnages sont tous aussi farfelus les uns que les autres mais les plus drôles sont sans conteste les conseillers des deux maitresses de maison : tirés à quatre épingles, flatteries démesurées, méthodes de séduction douteuses, bref, des « Casanova » par excellence.

Un spectacle rempli d’humour à recommander aux amateurs de la Commedia dell Arte et aux autres.

A propos Carly Pona 9 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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