Kung Fu Panda 3, les pandas en plus, le scénario en moins

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Kung Fu Panda 3

de Jennifer Yuh et Alessandro Carloni
Animation, Comédie, Aventure
Avec Manu Payet, Pierre Arditi, Alison Wheeler
Sorti le 23 mars 2016

La société Dreamworks Animation, créateur des célèbres films Shrek, Dragons ou encore Madagascar a remis le couvert avec une de ses valeur sûres : Kung Fu Panda. Après les deux premiers grands succès, le panda farfelu revient en salle, pour le bonheur des plus jeunes.

Le troisième volet des aventures de Kung Fu Panda suit la même recette que les deux précédents : un méchant assoiffé de vengeance qui souhaite prendre le pouvoir et devenir le maitre tout puissant de la Chine. Po alias le guerrier dragon, avec l’aide des 5 cyclones (Tigresse, Vipère, Mante, Grue et Singe) doit l’anéantir pour rétablir la paix dans l’empire.

Cette fois-ci, le vilain de service se dénomme Kaï. Revenu du royaume des esprits, il s’attaque à tous les grands maitres du Kung Fu chinois pour s’emparer de leur chi. Ce chi, accumulé, lui permet de devenir surpuissant et de contrôler les maitres du Kung Fu telles des marionnettes. Pour vaincre Kaï, seul un maitre chi peut y parvenir. Les pandas maitrisaient cet art dans le passé. Le père de Po, qu’il croyait disparu, réapparait et lui propose dès lors son aide pour s’approprier le chi. Les deux pandas et le père adoptif de Po se rendent au village secret des pandas où Po découvre une vingtaine de ses semblables. De retour à ses racines, il devra apprendre à vivre comme un panda et enseigner le Kung Fu à tout le village.

Une sensation de déjà vu ?

Revoir sur nos écrans le panda le plus populaire reste toujours un plaisir. Malheureusement, le troisième épisode ne convainc pas totalement. Bien que le deuxième volet ait suivi le même schéma que le premier (un ennemi sanguinaire à devoir combattre), toute la dimension de la quête de soi, du questionnement des origines de Po était innovante. Kung Fu Panda 2 avait réussi à être drôle et très touchant à la fois lors de la découverte du passé de Po. Dans ce volet, le guerrier dragon devait trouver la paix intérieure, être en paix avec lui-même pour éliminer l’ennemi.

Kung Fu Panda 3 traite aussi de l’identité : pour devenir le maitre chi, Po doit savoir qui il est réellement… Une philosophie complètement puisée dans le deuxième opus. Voir notre cher panda retrouver son père et être entouré des siens ne peut que nous réjouir mais les réalisateurs semblent avoir tout misé sur cet aspect. Impossible de se défaire de l’idée que les scénaristes voulaient juste mettre en avant les pandas – ne nous voilons pas la face, tout le monde aime ces grosses bêtes noires et blanches – sans réellement penser à une bonne histoire ou intrigue. Dreamworks Animation a tout de même offert aux spectateurs quelques passages hilarants et a une fois de plus démontré l’étendue de son talent en termes d’animation et de graphisme. La société américaine avait déjà convaincu avec Dragons, une véritable claque visuelle. A ce niveau-là, Kung Fu Panda 3 a su relever le défi avec ses paysages et décors impressionnants.

Le succès est d’ores et déjà au rendez-vous. Le film explose le box-office aux Etats-Unis et en Chine. Pour cause, Dreamworks Animation a choisi la coproduction pour conquérir le marché chinois : il s’est associé au jeune studio Oriental Dreamworks, co-entreprise installée à Shanghai. Une chose est certaine : les aventures de Po – véritable vache à lait de Dreamworks – perdureront sans nul doute.

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Journaliste du Suricate Magazine