Korn à l’AB : Neo Metal is not dead

Quatre ans après leur dernier passage dans la capitale belge, Korn, les rois du Neo Metal, étaient de retour ce 30 mai, à nouveau à l’Ancienne Belgique.

Le concert affichait complet depuis de nombreux mois et malgré les énormes embarras de circulation, la salle était pleine à craquer pour accueillir les californiens.  Retour sur une soirée qui a fait plus que tenir ses promesses.

N’allons pas trop vite et attardons nous d’abord quelques instants d’abord sur la première partie du soir,  à savoir les allemands de Beyond The Black. Evoluant dans un style radicalement différent de la tête d’affiche, les teutons dont on peut qualifier la musique de Metal Symphonique sont présents pour nous présenter leurs deux albums sortis à ce jour.

Emmené par la talentueuse chanteuse Jennifer Haben, le groupe nous propose un show pas vraiment inoubliable, mais loin d’être mauvais. Leurs différents titres reposent sur des bases solides et carrées, mais sans véritable éclat ni originalité.

Si les intros et refrains regorgent de subtiles nuances et de bonnes trouvailles, les morceaux ont tendance à s’aplatir durant les couplets. Une première partie sympathique, mais qu’on oubliera finalement assez rapidement.

Place maintenant aux stars du soir, tout droit venus de Bakersfield, Californie. Accoutrés comme à la grande époque du Neo Metal, nos six acolytes débarquent sur scène d’un air assez nonchalant. Exit l’habituel Blind, le groupe entame les hostilités avec Right Now et Here to Stay. Il n’en faut pas beaucoup plus pour déchainer la fosse, qui sera une véritable cocote durant une grosse partie du show.

S’en suivent Somebody Someone et Narcissic Cannibal qui finissent de nous installer dans l’ambiance de la soirée.

Entre les morceaux, le groupe est assez discret et meuble les quelques blancs par des jeux de lumières, d’ambiances au clavier et de petites vagues de batterie. Assez anodin en apparence, cette façon de faire permet au public de ne jamais lâcher prise et de rester à tout moment présent dans cette atmosphère pesante dont le groupe a le secret.

Après le classique Falling Away From Me et Coming Undone, Jonathan Davis apparait sur scène équipé de sa cornemuse. Tout fan qui se respecte sait  que le moment est venu pour Shoot and Ladders, monument du premier album, conclu par un petit bout du classique de chez classique One de Metallica.

S’en suivent quelques titres qui font retomber légèrement l’ambiance, sans pour autant refroidir totalement l’atmosphère. Un petit solo de batterie suivi de l’instant de folie Twist font repasser le concert à la vitesse supérieure.

En parlant de batterie, ce n’est pas une surprise, mais  Ray Luzier aux futs et le bon vieux Fieldy à la basse accomplissent un superbe travail de l’ombre en bâtissant une ossature solide aux morceaux.

Cependant, le membre du groupe qui a à nouveau le plus impressionné le public est le frontman Jonathan Davis. Vocalement au top, le chanteur semble presque dans son état normal, loin de son époque torturée et déchirante.

Après une petite séance de gros mots (Y’all Want a Single) et leur habituelle énergique cover de Pink Floyd (Another Brick in the Wall), le groupe quitte la scène sous les cris d’un public enchanté. Quelques longs instants plus tard, les revoici de retour pour nous proposer un véritable enchainement destructeur composé de Blind, Got the Life et Freak on a Leash, rien que ça!

Le public est KO et le groupe jubile, il a réussi une fois de plus à prouver qu’il n’est pas un des empereurs du Néo Metal pour rien.

Tout au long de la soirée, excepté peut-être Brian Welsh semblant agacé par divers petits pépins techniques, Korn a semblé à son maximum pour nous communiquer toute sa hargne et sa folie.

Une soirée comme ça, on en redemande volontiers une part, en espérant ne pas devoir attendre à nouveau quatre ans pour les voir évoluer en salle, là où le groupe peut vraiment nous montrer ce dont il est capable.

A propos Julien Sterckx 125 Articles
Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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