KLOGR: Blacksnow

Ahhh l’Italie… Ses splendides paysages, ses spécialités culinaires, sa tour de Pise, ses groupes de metal… Euhhh.. De metal??

Oui, chers lecteurs! L’Italie n’est pas que le pays de Messieurs « Rammasses tes outils » et « Barjo-ti »! (Non, vous l’aurez deviné, je n’apprécie pas ces derniers)

L’Italie c’est aussi, comme beaucoup d’endroits dans le monde, une source de diversité culturelle et de créativité musicale.

Voici donc un groupe venant tout droit d’Italie et qui sert autre chose que cette soupe commerciale (vous savez, celle bien épaisse avec des gros morceaux qui a du mal à passer) que l’on appelle « chanson italienne », j’ai nommé: KLOGR.

Alors, je vous concède que KLOGR, ça sonne tout de suite moins italien que les autres qui finissent tous en « -ti ». Là-dessus, pas de discution possible. Par contre, je vous invite à tendre l’oreille à ces ciccios metaleux.

Commençons par le nom, KLOGR. Comment prononcer celui-ci? Clogrrr? Clau-grr? Ka-logrr..?
Ah, pas loin cette fois! Il faut le prononcer Kay-log-are.

Le groupe s’est formé en 2011 et à déjà sorti un album baptisé Till You Decay (sorti le 11/11/11!!)
Côté line-up, on retrouve un certain Gabriele « Rusty » Rustichelli au chant et guitare (appelons-le Rusty, ce sera plus simple), Eugenio et Giampi à la guitare et cœurs, Joba à la basse et enfin un certain Ste à la batterie.
Alors, pourquoi un nom aussi compliqué me direz-vous. Et bien, il semblerait que ces gens aiment les complications. Plus sérieusement, cela vient d’une loi scientifique (S=K log R) qui fut développée au 19 ème siècle par Weber et Fechner (ah oui ces deux fameux scientifiques qui sont à l’origine de bien des choses… Enfin je suppose … Hum… )

Bref, on s’en tape un peu! Car, au fond, certes la musique peut être vue sous sa forme scientifique (des ondes qui se propagent, des frotements sur des cordes qui les font vibrer et entraînent une partie de cette onde, etc..). Mais bon, perso, quand je bouffe un steak, je me fous qu’il soit bio, je veux surtout qu’il soit bien cuit et goûtu!

Alors, est-ce que ce nouvel album est « goûtu »? Et bien, je dois avouer qu’en écoutant cet album, j’ai ramassé une fameuse claque !

KLOGR est de ces groupes qui a une signature sonore bien distincte et qui, grâce à des riffs redoutables, interpelle immédiatement.

L’album commence par Zero Tolerance. Un petit riff toute en légèreté et puis « boum » ça envoi sec avec un refrain qui fait sonner le groupe très groove-metal. Du lourd, donc, mais surtout une variété dans les rythmiques qui fait qu’on ne décroche pas de ce morceau. Le solo est à tomber également! Vraiment du TRÈS TRÈS bon!!

On continue avec Refuge qui a une rythmique qui vous enverra valser! Là aussi, de très bons riffs et un refrain superbe!
La voix de Rusty est hurlante et enragée comme il le faut. La batterie joue aussi un grand rôle dans la qualité des morceaux. Puissante, variée et avec une belle résonnance!

Le fait d’avoir trois guitaristes ne semble pas évident dans ces premiers morceau. Mais lorsque sonne Draw Closer, le troisième titre, on comprend aisément le rôle de chacun. Une mélodie cauchemardesque à la Clawfinger, des guitares en fond qui créent une ambiance malsaine et une autre qui joue de gros riffs menaçants. Le groupe est d’une incroyable efficacité!

Hell of income sonne plus pêchu. Là aussi, les variations de rythmiques sont saisissantes et le travail sur les guitares est superbe. Décidément, cet album s’avère être extrêmement riche musicalement.

Life is real conforte l’idée que l’on s’est fait du groupe, toujours un travail en profondeur sur les mélodies et des riffs agrémentés sur quelques bends et harmoniques bien placée en fond.

On respire un peu avec Heart breathing. Une balade très bien ficelée sans pour autant tomber dans le mou. On a tout de même un peu de disto mais sans que cela se sente trop bizarrement .

Et « BOUM!! », c’est reparti avec Falling Crowns! Alors là, celui qui dira n’avoir pas remué sur ce morceau est un sacré menteur! En un mot: ça pète méchamment!
Le batteur de déchaîne vraiment et la rage emporte tout sur son passage!

Au-delà de sa qualité musicale, Blacksnow est un album avec un thème omniprésent: l’empreinte écologique de l’Homme sur notre planète. (d’où cette idée de neige noircie)

« L’homme a tout contaminé depuis toujours et ce n’est certainement pas une bonne chose », explique Rusty. « Ce qui devait être l’Evolution s’est avéré être une pollution environnementale et intellectuelle qui mène à l’autodestruction. »

Les paroles de l’album sont donc très axées sur ce thème. KLOGR contribue également a la défense de la faune marine en supportant l’organisation internationale Sea Shepherd. Ils ont d’ailleurs fait une vidéo en 2013 baptisé Guinea Pig pour sensibiliser le public à cette cause.

KLOGR est, à mon sens, un groupe vraiment pertinent qui mérite vraiment toute votre attention. Leur prestation scénique doit être aussi formidable! A découvrir, donc!

A propos Christophe Pauly 485 Articles
Journaliste et photographe du Suricate Magazine

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