Kill Biie : Doll never dies à l’Ancienne Quincaillerie d’Ixelles

L’exposition Kill Biie met les superwomen à l’honneur du 27 au 30 novembre à l’Ancienne Quincaillerie d’Ixelles.

« La femme représente l’avenir ». Ces quelques mots reflètent la pensée que Phil Akashi et sa sœur Caroline Notté ont souhaité développer dans Kill Biie, une exposition qui pose ses valises jusque dimanche à l’Ancienne Quincaillerie d’Ixelles. Au programme : images optimistes, puissantes et symboliques qui amènent avant tout à un questionnement sur l’évolution et le futur de la femme dans la société.

La femme y est ici représentée dans toute sa splendeur au travers de son effigie en plastique, la célèbre poupée Barbie. Nonne motarde ou femme voilée nue, ses représentations sont multiples et vont au-delà de son aspect esthétique. Les idées principales du duo Akashi-Notté sont simples : faire passer un message positif, conscientiser et ouvrir les yeux sur l’importance du sexe faible. « Cette exposition ne doit pas être vue comme une provocation mais plutôt comme une observation de la réalité, de la société où la femme détient un rôle majeur  », explique Phil Akashi.

Né à Shangai en 2013, Kill Biie provient de la confrontation homme-femme, d’un dialogue entre deux artistes pionniers mais avant tout d’une véritable complicité fraternelle. Celle d’un frère vivant à Hong Kong et d’une sœur à Bruxelles dont les cultures s’entrechoquent. Les deux artistes s’allient donc pour réaliser à distance une série de clichés dont les personnages principaux ne sont rien d’autres que des poupées Barbie de seconde main dénichées sur les marchés. Leurs vêtements, quant à eux, ont soigneusement été faits à la main notamment à partir de chaussettes pour bébés. Pour ajouter des symboles d’émancipation et de résistance, chaque poupée est tatouée de caractère chinois aux significations diverses telles que « Fuck me, I’m famous » ou encore « When you go black, you never go back”.

Kill Biie - DOLL LAST SUPPER, 2013, Caroline Notté & Phil Akash
DOLL LAST SUPPER, 2013 – All rights reserved © Caroline Notté & Phil Akash

Contrairement aux préjugés, l’homme est ici considéré comme le sexe faible qui ne s’en sortirait pas sans l’aide de la femme, source d’énergie essentielle à son bonheur, à son développement et à son futur. « La femme est un élément indispensable à la survie de l’homme. C’est une vraie icône de notre civilisation, elle représente un symbole de féminité qui change constamment », explique Caroline Notté. « La femme devient plus que parfaite et réussit à faire face à tous les défis que la vie lui inflige. Déesse sans complexe, elle assume et confrontent, bien mieux que les hommes, les challenges qu’elle rencontre », ajoute Phil Akashi.

Les deux artistes ont donc fasciné d’emblée les premiers visiteurs de Kill Biie par leur approche dramatique, esthétique et féroce. Et puis comme le dit Phil Akashi : « qu’elles soient anonymes ou célèbres, les femmes ne laissent personne indifférent, ce sont des superwomen éternelles ».

A propos Aurélie Parisi 13 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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