Jérôme de Warzée et Kody : un duo qui pique

un duo dans le cactus affiche

Les deux acolytes des Enfants de Chœurs monteront sur la scène du Centre Culturel de Woluwe-Saint-Pierre ce mercredi 5 novembre avec Un duo dans le cactus. Une occasion de donner corps et vie à quelques personnages pittoresques que les auditeurs de Vivacité reconnaîtront sans peine et que les autres découvriront avec beaucoup de plaisir.

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Pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre spectacle Un duo dans le cactus ?

Jérôme de Warzée : Je présente tous les matins une chronique humoristique intitulée Un Cactus dans le Waterzooi sur Vivacité et j’ai eu envie de parler des exactions commises par l’armée de Joseph Kabila en République Démocratique du Congo. Je me suis dit que ce serait marrant d’interviewer le colonel qui est à la tête de cette armée et j’ai tout de suite pensé à Kody pour jouer le rôle. Depuis ce moment-là, dès qu’il me vient l’idée d’une chronique où j’ai besoin d’un personnage à l’accent étranger, je fais appel à lui. On joue toujours sur le concept de l’intervieweur et l’interviewé. Je joue l’intervieweur et Kody les différents personnages. Parfois, on inverse les rôles.

Comment l’idée d’un spectacle en duo vous est-elle venue à l’esprit?

Jérôme de Warzée : Nous avions toujours eu l’envie d’être sur scène car il n’y a rien qui remplace cela. En studio, on est parfois un peu frustré de devoir donner la réplique devant seulement deux personnes. On a donc essayé de monter un spectacle pour donner corps aux personnages que Kody incarne et surtout parce qu’il y a énormément de gens en attente de ce genre de choses.

Kody : On est tous les deux des « One Man Show » et se retrouver sur scène est vraiment une expérience formidable. Ce genre de spectacle a d’ailleurs toujours existé. Les Inconnus, par exemple, ont créé des sketchs en radio et les ont ensuite adaptés sur scène.

Quels sont les thèmes que vous traitez dans Un duo dans le cactus ?

Jérôme de Warzée : Les thèmes d’actualité, des chroniques qui ont été piquées lorsqu’il y avait une grosse actualité qui sortait. On doit régulièrement faire des mises à jour car les choses changent très rapidement. On aborde des sujets assez universels et intemporels comme les élections au Congo, les écueils de la dictature ou le scandale lié au père fouettard, par exemple. Le thème de la prostitution touche également énormément de monde. Notre personnage préféré s’appelle Josianne Croustillon qui est la plus vieille prostituée du quartier des Marolles à Bruxelles et qui est dans le métier depuis 1924. La prostitution est un sujet qui a beaucoup de succès auprès de nos auditeurs et qu’on prend plaisir à traiter.

Ce spectacle demande-t-il énormément de travail ?

Jérôme de Warzée : On se découvre un peu sur scène car on a du mal à se voir avec la tonne de boulot que l’on a en dehors. On a heureusement déjà revu le spectacle tout le mois de janvier au Koek’s théâtre à Bruxelles, un lieu uniquement dévoué à l’humour. Il y a beaucoup de costumes et plusieurs mises en scène. C’est un spectacle terminé mais remis au goût du jour en fonction de l’actualité. On ajoute et on supprime des choses régulièrement.

Selon vous, est-ce que l’humour est le moyen idéal de s’intéresser à l’actualité ?

Jérôme de Warzée : Maintenant ça devient un peu obligatoire. C’est un peu triste à dire mais chaque matinale a ses humoristes. C’est un peu comme une sorte de plus-value pour s’intéresser à l’actualité car les gens ont besoin de ce regard décalé. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai un humour moins cynique sur scène avec Kody et  je lui fais dire moins d’horreurs. Peut-être pour préserver le public, je ne sais pas…

Kody : C’est peut-être parce que j’incarne moins l’horreur que lui. (rire)

Jérôme de Warzée : Voilà, je suis l’horreur incarnée et le diable personnifié. (rire)

Avec une entente pareille, votre première apparition à Liège, le 19 octobre, n’a pu que bien se dérouler…

Jérôme de Warzée : Ça s’est super bien passé en effet ! On était déjà très confiant dès le départ parce qu’Un duo dans le cactus est un des spectacles présents au festival VOO Rire qui s’est rempli le plus vite alors qu’il y avait quand même des artistes de taille à côté.

Kody : Ce sont des chroniques qui ont déjà été diffusées à la radio et qui s’étendent sur plusieurs années. Les gens ont donc le plaisir de venir retrouver sur scène les animateurs, les voix qu’ils ont entendues à la radio.

Peut-on comprendre par là que vous visez un public déjà conquis ?

Kody : Le spectacle est ouvert à tous. Ceux qui connaissent la chronique sont déjà conquis mais ils sont encore plus surpris parce que le spectacle est totalement différent de ce qu’ils ont pu entendre à la radio.

Jérôme de Warzée : Moi, je demande d’entrée de jeu si certaines personnes ne nous écoutent jamais en radio. Et donc là j’explique, je recadre pour que les gens aient leurs codes et ne débarquent pas dans un truc un peu absurde.

Pourquoi n’avoir choisi que deux dates de spectacle ?

Jérôme de Warzée : On n’avait pas envie de tourner n’importe où, on a donc ciblé nos soirées en préférant la qualité à la quantité. On voulait que ça reste un plaisir avant tout. On savait que la salle allait se remplir étant donné l’affiche du festival. Il y a aura plus de promo lorsqu’on fera une vraie mini-tournée d’une dizaine de dates… l’année prochaine certainement.

Avez-vous des projets concernant vos parcours personnels ?

Kody : Moi, je remonterai sur scène avec le spectacle À vendre et ferai des apparitions dans quelques films, notamment dans le nouveau de Jaco Van Dormael.

Jérôme de Warzée : Pour ma part, je suis en train de tourner pour mon spectacle Hautes Tensions car le DVD va sortir pour les fêtes et sera diffusé par la RTBF au mois de novembre. Je suis également à la tête de la nouvelle séquence 7 à la Une et je prévois de monter un nouveau One Man Show mais ce ne sera pas pour tout de suite.

Propos recueillis par Aurélie Parisi


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A propos Aurélie Parisi 13 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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