Je suis mort mais j’ai des amis

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Je suis mort mais j’ai des amis

de Guillaume et Stéphane Malandrin

Comédie

Avec Bouli Lanners, Wim Willaert, Lyes Salem

Sorti le 17 juin 2015

Les frères Malandrin sortent ce mois-ci un film fou-fou au relent de belgitude emmené par Bouli Lanners et Wim Willaert. Même si l’on rit parfois, le résultat n’est pas très fin et on n’en mangerait pas sans fin.

Alors que les amis et membres du groupe de rock Grand Ours sont à la veille d’une tournée inespérée à Los Angeles, le chanteur du groupe décède. Qu’importe, Yvan, Wim et Pierre sont bien décidés à aller jusqu’au bout du voyage. Même avec Jipé en cendres dans un sachet en plastique. Même avec le militaire Dany, l’amant de Jipé inconnu au bataillon qui se tape l’incruste. Même s’ils n’arriveront jamais dans la Cité des Anges. Et même si ce voyage aux multiples rebondissements mettra leur amitié à rude épreuve.

Habitués aux titres explicites (ça m’est égal si demain n’arrive pas (2006), Où est la main de l’homme sans tête (2009)), les frères Guillaume et Stéphane Malandrin embrayent ici sur un road-movie qui passe au shaker rock, amitié et Jupiler. Bouli Lanners et son pendant flamand Wim Willaert occupent le premier plan de ce long-métrage où sont repris sans réelle ingéniosité les codes classiques du film barré. La belgitude y est appuyée et pas qu’« une fois » : la bière, la baraque à frites, les accents à couper au couteau et le caractère bon-vivant de ces braves Gaulois, tout y est. Dans une combinaison kaki qu’il ne quittera pas, Lyes Salem joue une parodie de militaire mi coincé du règlement mi partant pour n’importe quel joint. Ces personnages vont devoir affronter diverses péripéties qui seront autant d’occasion de se regarder dans le blanc des yeux et de se balancer des reproches jusqu’à ce que l’amitié, « la vré », panse les coups de canifs et nous tire une petite larme… de crocodile.

Le film réussit quand même un ou deux beaux retournements de situations et nous distrait de quelques traits d’humour bien placés à même de partiellement compenser ceux tombés à plat. Les apparentes digressions narratives du vieil Innu de Schefferville fan des histoires de rockeurs et de Pete Best, le Beatles malchanceux, participent réellement à l’histoire et, bien menées, dégrossissent vite fait l’ensemble.

À l’image de la Jupiler ensuite remplacée par de la Budweiser nord-américaine, Je suis mort mais j’ai des amis est populaire et sans raffinement. Cela ne nous empêchera certes pas de consommer, mais cela reste tout de même de la petite bière.

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