Interview de Wasterlain et sortie du 3ème tome des Pixels

Dans le cadre de la sortie du troisième tome des « Pixels », nous avons rencontré son auteur, l’infatigable Marc Wasterlain. Après les succès de bandes-dessinées cultes comme « Docteur Poche » ou « Jeannette Pointu », il accepte volontiers de jouer au jeu de nos questions et de parler de sa nouvelle série et de son avenir. Au bar du Musée de la Bande-Dessinée, 15 minutes de rencontre exceptionnelles avec un artiste exceptionnel qui a marqué sa génération et influencé les suivantes !

Marc Wasterlain : Tiens ! Toi, tu enregistres ? Il ne faudra pas que je dise des bêtises alors.

Ne vous inquiétez pas, ce sera retranscrit par écrit !

Marc Wasterlain : D’accord ! Alors je te présente aussi Christine et Jean-Marc Chaussy, qui sont des bénévoles du bureau parisien de la maison d’éditions « Mosquito » de Grenoble. (Mosquito, structure éditoriale de type indépendant, a été créée en 1989 par des passionnés de bande dessinée grenoblois. Ils publient 4 types de livres : les monographies, la bande dessinée, autour de la bande dessinée, raconteurs d’images., ndlr.) Ils publient, entre autres, des auteurs italiens comme Toppi, Battaglia, Micheluzzi, Bacilieri, etc.

Jean-Marc Chaussy : Et en 2010, on a vu apparaître un petit belge, dans le catalogue !

Marc Wasterlain : Ils essaient surtout d’attirer, avec moi dans leur catalogue, de jeunes lecteurs.

Nous comprenons très bien. D’ailleurs, nous sommes aussi une ASBL, composée de bénévoles, qui touche un peu à tout : musique, littérature, théâtre, cinéma, arts, etc. Dans le but de promouvoir la culture chez les jeunes par les jeunes. Nous avons d’ailleurs envie de connaître vos idées, vos habitudes vis-à-vis de la Culture. Tout d’abord, quel est votre point de vue sur le théâtre ?

Le théâtre, c’est surtout ma compagne qui pourrait plus vous en parler, car elle voit un peu de tout, elle va aux premières à Paris. Quant à moi, j’ai moins fréquenté les théâtres, mais ça m’intéresse toujours, car il y a toujours beaucoup de choses qui y sont à puiser pour la bande dessinée. J’ai rencontré, il y a un paquet d’années, les élèves d’une école d’audio-visuel, donc certains sont devenus cameramen, etc. On leur donnait comme cours des anciennes bandes dessinées qui sont effectivement calquées sur le mode du théâtre. C’est comme ça que l’on sait que, le nouveau personnage qui arrive, il rentre par la gauche, et quand il sort, il sort par la droite. Ce sont des choses simples. On leur apprenait à cadrer comme ça. Tout est un peu imbriqué il me semble, sauf peut-être les effets spéciaux maintenant au cinéma. Mais avec nos crayons, on arrive aussi à faire beaucoup d’effets spéciaux tout de même ! Et ils coûtent moins cher. (rires) Par rapport au théâtre, j’ai aussi le projet d’un ami, chanteur d’opéra qui va mettre en scène un spectacle chanté autour de la vie de Cervantès qui a eu une vie parfois aussi aventureuse que son héros, Don Quichotte. Il m’a demandé d’illustrer avec des images, l’évolution de la pièce. Voilà encore une belle relation avec le théâtre !

Et par rapport à la musique, vous étiez dans un groupe à l’époque ?

Oui, gamin, vers 14-15 ans, j’étais dans un petit orchestre. On jouait un peu partout du blues et du rock. Moi, j’étais le pianiste. Y avait un bassiste, un guitariste et un batteur.

On est aussi un media web, donc question un peu rituelle, quelle utilisation d’internet avez-vous ?

Comme moyen de communication, maintenant, c’est indispensable. Pour notre revue, car il existe une revue qui s’appelle « Quatrième de couv’ » créée par « Les amis de Marc Wasterlain », il y a une page facebook. C’est Alain Maury qui s’occupe de toute la mise en page, de l’infographie avec passion et bénévolat comme nos amis de Mosquito.

Quel est votre implication dans ce fanzine ?

Il est tout à mon avantage et à mon honneur ! (rires) J’y écris des nouvelles, je fais des dessins originaux, comme certaines couvertures, titres. Je fais des animations de bas de pages, des photos, des montages et je m’occupe aussi des relations avec les différents festivals auxquels je participe.

C’était des connaissances à vous ou les avez-vous rencontrés au fur et à mesure ?

Alors, il y a, par exemple, Baloo, qui est aussi le coloriste des « Pixels » et qui colorie les dessins originaux qui sont dans les pages couleurs du fanzine.

Pour rester dans les nouvelles technologies, dans quelle mesure utilisez-vous ces nouvelles technologies pour vos bandes-dessinées ?

A l’ancienne, comme on dit ! Les nouvelles technologies, je n’y trouve pas de charme. Il y a quelque chose qui me manque.

Et pour la coloration ?

Pour la coloration, c’est devenu un peu une technique obligatoire !

Dans la biographie de votre site internet, il est indiqué que Jeanne Pointu est « momentanément » à l’arrêt, suite à la rupture de contrat avec Dupuis. Pensez-vous pouvoir les reprendre un jour ?

Pourquoi pas ! Ce sont les journalistes qui, à chaque sortie d’intégrale, demandent « Et pourquoi pas Wasterlain ? » et « Pourquoi pas Will avec Isabelle ? » C’est sûrement ce qui a décidé Dupuis à sortir l’intégrale du Docteur Poche, dont le tome 3 paraîtra sous peu. Sûrement après le festival d’Angoulême. Il y a parfois été question de faire aussi une intégrale de Jeannette Pointu. Il y a 20 albums, ça devrait suffire. Et de nouveaux, ce n’est pas non plus impossible !

Revenons alors aux « Pixels »…

Alors ça, c’est mon ami François Corteggiani, rédacteur en chef du nouveau « Pif Gadget » qui me demande de faire une histoire un peu dans le style de « Gil et Georges » avec des gamins, pour un public ciblé. Il avait déjà des dessinateurs réalistes mais ce n’est pas mon rayon. Donc il préférait me demander des héros pour les enfants. Et ça a donné « Les pixels, chasseurs de monstres ». Et c’était drôle, car dans le courrier reçu, les enfants dessinaient tous le monstre et pas les « Pixels » ! Je trouve ça vraiment chouette.

Et ce n’est pas trop dur de se mettre dans la peau de trois enfants du 21ème siècle ? Vous avez déjà eu un retour par rapport aux jeunes lecteurs ?

Il faut surtout que ce soit lu par les jeunes lecteurs. Il faut pour cela que les parents le leur conseillent. C’est toujours difficile d’imposer dans ces tranches d’âge un nouveau personnage et une nouvelle série. Il faut insister un petit peu. Heureusement, Michel Jans l’a bien compris car, après les deux premiers albums parus avec ce qui est paru dans « Pif Gadget », il en a commandé un troisième (Les pixels et les mini-dinosaures). Et aussi un quatrième est commandé, mais là je ne peux pas encore vous dire ce qu’il en sera.

Très vite, j’espère, car j’ai craqué pour le petit « Blog-Blog » !

On aimerait en faire nike air max pas cher une peluche ! Si quelqu’un, d’ailleurs, se sent capable de réaliser une maquette que nous puissions faire fabriquer, qu’il nous contacte !

C’est un peu votre marsupilami ? Il est fort, mange de tout, etc.

Mais il n’a pas de queue ! Il est surtout très sentimental et, si on ne l’aime pas, il se met à hurler et à pleurer jusqu’à réveiller la forêt entière.

Pour terminer, question habituelle, à part « Les pixels », avez-vous une autre actualité proche à nous livrer ?

Alors, il y a donc les dessins pour le théâtre sur la vie de Cervantès. Ca prend beaucoup de temps. Il y a aussi le quatrième « Pixels » à faire ! Il y a également la troisième intégrale de « Docteur Poche » qui va sortir.

Vous la supervisez ?

Non, c’est ce qui est parfois difficile. Mais ça va un peu mieux pour le moment, cette collaboration mais on peut toujours espérer,
air jordan pas cher souhaiter, que ce soit plus en connivence. Mais on y retrouvera une histoire de 13 pages apparues dans Spirou dernièrement, un Spirou spécial « nostalgie » ou il y avait une histoire du Docteur Poche « La part du rêve » ou il apprend à voler de ses propres ailes.

Et le projet sur Cervantès, c’est prévu pour quant au fait ?

Je suis incapable de vous répondre pour le moment.

Bon, et bien merci pour cette interview et une bonne journée.

Sûrement déstressé par l’arrêt du magnétophone, Marc Wasterlain a voulu communiquer sa passion de la bande-dessinée et a pris encore une vingtaine de minutes à me présenter et me décrire page par page ce qu’il aimait dans le nouvel opus des « Pixels » et me détailler les nike air jordan pas cher différentes publications et dessins originaux qui composent le nouveau numéro de « Quatrième de Couv’ ». On ne peut alors que vous encourager à acheter et lire les aventure des « Pixels », la nouvelle série du talentueux Marc Wasterlain !

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Les Pixels et les mini-dinosaures

Arno, Kevin et Zébra accompagné du chat Arobase et du fidèle Blog-Blog, sont de retour dans de nouvelles aventures. Après avoir chassé les monstres chez les pygmées et affronter des robots fou de l’infâme Norok, ils retrouvent leur ami le professeur Cyclotron replique montre pour faire réussir l’exam de math à Kevin. Ils iront le retrouver sur une île où il a fait renaitre les dinosaures à partir d’œufs de poules. Ils devront empêcher Norok de prendre possession des travaux de Cyclotron. Vont-ils encore une fois réussir ? Est-ce que Kevin réussira son examen de mathématiques ?

A propos Loïc Smars 484 Articles
Fondateur et rédacteur en chef du Suricate Magazine

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