Avec Golgotha, W.A.S.P nous plante une nouvelle flèche dans le coeur.

Décidément, cette fin d’année s’avère particulièrement riche en sorties métalliques. Parmi ces nombreuses nouveautés, parlons aujourd’hui de Golgotha, la nouvelle offrande de W.A.S.P, un des groupe phare de la scène heavy-glam métal californienne. 15ème album studio en 33 ans, on peut donc qualifier sans problème le groupe de prolifique .Et pourtant, il aura tout de même fallu attendre six ans pour que Blackie Lawless et sa bande ne sorte une suite au très bon Babylon.

Composé de neuf titres, Golgotha s’inscrit dans la continuité de ce que le groupe nous propose depuis pas mal d’années. Ce manque d’originalité ne signifie pas pour autant mauvaise qualité, comme nous allons le voir ensemble.

Scream, premier morceau de l’album, avait déjà été diffusé sur internet depuis début septembre. Jouant le rôle du single censé représenter l’album, il accomplit bien volontiers ce rôle en nous proposant un morceau dynamique et entrainant. L’écoute de ce morceau nous a fait en fait penser à…  Iron Maiden. Non pas vraiment dans sa musicalité, mais plutôt par le fait que tout comme ceux-ci , WASP a la fâcheuse tendance à sortir à chaque album des single se ressemblant très fortement, mais qui s’avèrent finalement la plupart du temps très efficaces.

Last Runaway continue dans le même registre. Rapide, guitares bien tranchées, le tout entouré d’une nappe de claviers soutenant les compositions. Sur Last Runaway comme sur beaucoup d’autres morceaux, deux autres éléments participent à la réussite de cet album : D’un côté, les solos de guitares sacrément bien sentis de Darell Roberts. Le deuxième élément, qu’aucun fan de WASP ne contredira, c’est la force émotive de la voix de Blackie Lawless qui est tout bonnement magistrale, comme sur chaque album de WASP d’ailleurs. Mais ça, nous en reparlerons plus tard.

WASP renoue un peu plus avec son coté rock’n’roll sur Shotgun, titre sur lequel Blackie semble prendre son pied au chant. Miss You est la première des ballades/chansons plus calme de l’album. Sans être originale, c’est à nouveau la voix de Blackie Lawless, triste au possible, qui amène toute son émotion et son intérêt au morceau. C’est bien simple le leader de WASP, en chantant de cette manière, pourrait nous vanter les vertus d’une poudre à lessiver qu’on en aurait encore des frissons. Ne nous mentons pas, au-delà du côté heavy métal du groupe, c’est ce genre de compositions poignantes qui font que le groupe est encore tant apprécié aujourd’hui. Une fois de plus, un magnifique solo clôture ce très beau titre.

Autre morceau du groupe, autre ambiance, Fallen Under se veut plus sombre, dans la lignée de l’album KFD, mais en moins agressif. Le morceau suivant, Slaves of the New World Order est l’une des plus belles réussites de Golgotha. Dotés de multiples changements de tempo, cette petite fresque aux riffs très inspirés pourrait montrer tout son potentiel en live.

Eyes of my Maker et Hero of the World sont dans la même veine que Slaves. Malgré certain passages intéressants, le résultat général de ces deux titres est moins inspiré, sans pour autant tomber dans le médiocre rassurez vous.

Golgotha se termine, comme WASP nous l’a déjà habitué à plusieurs reprises (comme par exemple sur Crimson Idol ou The Neon God), par un morceau plus long, qui est en quelque sorte la synthèse du reste de l’album. Et une fois de plus, ce bouquet final est une vrai réussite, un chant du cygne rempli d’émotions. On s’en doute, Blackie Lawless doit être quelqu’un de profondément torturé pour nous sortir de pareilles compositions. L’entendre chanter «  Jesus I need you now » procurera sans conteste des frissons à ceux qui sont sensibles à l’œuvre de l’artiste depuis de nombreuses années.

Ainsi s’achève Golgotha, avec lequel WASP ne signe pas la plus belle page de son œuvre, mais bien une page plus que satisfaisante et prenante. Oui, le groupe ne se réinvente et pas et reste fidèle à ce qu’il nous propose depuis plusieurs années. Mais ce manque de renouveau, qui pourrait être considéré comme un défaut, est rapidement oublié grâce au charisme et à la sincérité de Blackie qui transcende littéralement ce disque.

A propos Julien Sterckx 125 Articles
Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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