Golden Age Palace le 10 mai au Viage

Le 10 mai prochain au Viage, la Golden Age Society proposera un show unique en son genre, le Golden Age Palace. Un spectacle burlesque haut en couleurs qui mettra en scène des artistes de renom comme Lolly Wish, Lada Redstar et George Bangable.

À cette occasion, nous sommes partis à la rencontre de Lolly Wish et George Bangable, le couple glamour qui enflamme les scènes et surtout le public depuis quelques années maintenant.

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Crédit photo ©Michel De Bray

Lolly Wish, comment êtes-vous arrivée dans le cabaret burlesque ?

Lolly Wish : Comme toute histoire qui commence mal et se termine bien. Il y a six ans, j’ai passé un casting à Bruxelles pour un metteur en scène qui souhaitait faire un spectacle du style cabaret berlinois.

J’ai été choisie puis nous avons répété pendant huit mois. Passé tout ce temps, le metteur en scène a décidé de tout abandonner.

C’est à ce moment-là que j’ai fait la connaissance de George (Bangable). Lui aussi était dans le projet initial. Dès lors, nous avons décidé de continuer ensemble dans un style music-hall burlesque.

Par la suite, nous sommes partis à Paris où nous avons performé pendant un an que ce soit au cabaret Le China ou au Belajo. Nous avons réussi à faire notre petit nom, car il faut savoir que les duos burlesques n’existaient pas encore là-bas. Mais après une année et des allers-retours fréquents, nous avons décidé de lancer le concept en Belgique.

Personnellement, je ne suis pas peu fière de dire que, si il y a des shows burlesques un peu partout aujourd’hui, c’est un peu grâce à nous. Le gros du travail a été fait par George et moi.

Est-ce que cela a été difficile de lancer le concept en Belgique ?

L.W. : C’était difficile et ça l’est toujours. Niveau culturel, il y a une grande ouverture en Flandre alors qu’en Wallonie, il y en a moins, voire pas du tout. À Bruxelles, cela commence à prendre.

George Bangable, cela a-t-il aussi été une première burlesque pour vous ?

G.B. : Oui, malgré le fait que j’avais déjà un certain engouement pour tout ce qui était rétro. Lorsque j’ai rencontré Lolly, ce fût un moment superbe car elle représentait ce côté hollywoodien que je m’étais moi-même imaginé.

Mais sinon, avant cela, j’étais comédien principalement.

Vous vous êtes lancés en Belgique. Mais par quel endroit exactement ?

G.B. : À l’Archiduc (Ndlr : Rue Dansaert à Bruxelles). Ensuite, nous avons grandi en offrant des spectacles de plus en plus grands. Nous avons beaucoup travaillé en Flandre où, comme Lolly l’expliquait, le public est plus ouvert et les centres culturels offrent l’opportunité de présenter ce genre de spectacle. De plus, des subventions y sont octroyées.

Mais nous nous sommes également exportés dans d’autres pays comme l’Italie, la Suisse ou la Grèce.

PALACE

Le 10 mai au Viage, vous allez faire un spectacle encore plus grand je présume ?

L.W. : C’est un réel défi car nous allons proposer un show qui, sans prétention, sera la plus belle représentation artistique et burlesque que la Belgique ait pu offrir jusqu’à ce jour. Un spectacle de très grande envergure qui sera à la fois magique et généreux.

Il y aura des filles dénudées, des contorsionnistes, des magiciens, des chanteurs, un band en live, etc.

En 2010, Mathieu Amalric sortait Tournée, un film axé sur le burlesque. Est-ce que vous avez ressenti des retombées positives après ce film ?

L.W. : Mathieu Amalric exprime un genre de burlesque mais il en existe deux en réalité.

D’abord le burlesque classique, celui qui est né dans les années 30, qui est entièrement axé sur le glamour, le raffinement, les paillettes et les strasses. Mais après la Seconde Guerre mondiale, le burlesque n’existait plus et n’est réapparu que dans les années 90. Ce nouveau genre est appelé le new burlesque. Les strasses et les paillettes existent toujours mais la transposition est différente car les mœurs ont évolué mais aussi les femmes. Ce qui va être mis en avant plus que le glamour, c’est l’autodérision et la drôlerie.

À la Golden Age Society, nous faisons du burlesque classique.

Cela dit, je tiens à préciser que les actrices, que ce soit Mimi Le Meaux ou encore Kitten on The Keys, sont des artistes exceptionnelles.

Lorsque l’on parle « burlesque », on pense irrémédiablement à la femme. Mais quelle est la place de l’homme dans ce genre de spectacle ?

G.B. : Soit c’est un fil rouge dans l’histoire avec les codes du gentleman bienveillant et tout le charme qui va avec. C’est également un chanteur un peu crooner, qui peut aller un peu plus loin en se déshabillant mais de manière assez soft.

Soit ce sont des hommes qui font du boyless, autrement dit de l’effeuillage au masculin. Ce style se rapproche plus du new burlesque.

L’homme peut-il être l’objet de la femme ?

G.B : Oui, c’est certain. L’homme est un peu le jouet de ces dames et a une position de faire-valoir.

L.W. : Dans notre show, George a une très belle place puisqu’il est le maître de cérémonie accompagné de deux partenaires féminines.

Le 10 mai, le public pourra assister à un grand spectacle. Avez-vous d’autres dates d’ores et déjà prévues ?

G.B. : Pour l’instant, nous avons créé ce show pour cette date-là uniquement. Maintenant, si des théâtres ou des centres culturels sont intéressés, nous pourrions continuer l’aventure bien évidemment.

L.W. : Et nous espérons aussi pouvoir être reconnus dans notre propre pays, à commencer par les pouvoirs publics. Il existe des gens créatifs en Belgique et il faut parfois prendre le temps de les écouter.

En outre, vous organiserez le lendemain des workshops destinés aux femmes. Que pourrons-nous y trouver ?

L.W. : Tout à fait. Le dimanche 11 mai, un workshop se tiendra à l’Espace Béjart. Il durera quatre heures.

La première partie, que je dirigerai, sera axée sur le maintien et le bien-être. La seconde partie sera davantage dirigée vers le burlesque et l’effeuillage, et sera dirigée par Lada Redstar. C’est une référence qui a gagné des prix à Las Vegas et à Londres.

L’objectif de ces workshops n’est pas de faire des nouvelles effeuilleuses, mais bien de découvrir son corps et de se sentir bien. On se fait plaisir avant tout et c’est ouvert aux femmes de tout âge.

Parallèlement à cela, Lolly Wish, vous avez été l’emblème de la campagne SeinSein qui milite pour le dépistage du cancer du sein…

Oui. C’est une campagne qui me tient évidemment à cœur. On a fait appel à moi pour être un symbole en tant que femme. Via une image drôle et légère, faire passer un message qui ne l’est pas du tout.

Golden Age Palace, le 10 mai 2014 à 20h au Viage (réservations en cliquant ici)

Plus d’informations sur le site du Golden Age Cabaret

Propos recueillis par Matthieu Matthys

A propos Matthieu Matthys 919 Articles
Directeur de publication - responsable cinéma et littérature du Suricate Magazine.

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