Gent Jazz Festival : Une brillante édition 2016

Du 7 au 16 juillet avait lieu le Gent Jazz Festival qui a une nouvelle fois été marqué par une édition spéciale remportant un vif succès.

En effet, à l’instar du Montreux Jazz Festival ou du North Sea, le Gent Jazz festival fait figure de la plus importante manifestation du genre de son pays et compte aussi parmi les grands rendez-vous européens pour tous les musiciens.

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C’est que le Gent étonne par sa programmation éclectique allant du jazz aux sons latinos ou électroniques en passant par la pop, la soul, le r’n’b, le rock, …

Les 7 et 8 juillet étaient les jours essentiellement consacrés au jazz et ont affiché quasi complets avec des concerts alléchants.

Le premier jour était entamé par Terence Blanchard feat. The E-Collective qui présenta un jazz fusion en demi-teinte où il usait d’une trompette constamment synthétisée.

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Kamasi Washington, jeune prodige du ténor, remettait les pendules à l’heure avec un jazz diversifié, parfois coloré de soul ou de funk, passant aussi bien de l’acoustique à l’électrique et combinant allégrement swing et groove.

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Ibrahim Maalouf terminait de belle manière la soirée avec un casting de rêve et son nouveau projet Kalthoum qui, à nouveau, mettait en avant ses racines et influences orientales.

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Le lendemain, le prestigieux duo Pat Metheny/Ron Carter ouvrait la scène avec un plaisant répertoire de standards mais sans prendre le temps d’annoncer une seule fois ces derniers.

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Hugh Coltman proposa ensuite un très convaincant hommage à Nat King Cole. Le sympathique chanteur à la voix chaude et chaleureuse, accompagnée d’une gestuelle très expressive, nous gratifia de sublimes arrangements.

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Le dernier concert de la Mainstage était celui du trio John Scofield/Brad Mehldau/Mark Guiliana. Si le batteur abusait d’un jeu répétitif, les deux autres comparses créaient d’étonnantes et envoûtantes atmosphères avec de nombreux effets. Le guitariste se mua également en bassiste les rares fois où le pianiste délaissait son Fender et son moog pour jouer acoustique. Le public en redemandera.

Entre chaque prestation sur la scène principale et pour clôturer les soirées, la Garden Stage accueillait aussi d’autres concerts intéressants et innovants comme ceux notamment de notre brillant saxophoniste Steven Delannoye ou encore de l’excellente trompettiste française Airelle Besson.

Si tout le complexe présentait un nouveau lifting aéré, cette Garden Stage avait, elle aussi, été revue pour accueillir plus de spectateurs dans un espace convivial.

Vous l’aurez compris, le Gent Jazz Festival, c’est une programmation de qualité avec un son et un jeu de lumière irréprochables mais aussi une belle ambiance dans un endroit bien sympathique.

 

A propos Pierre Gérard 65 Articles
Chroniqueur pour la partie du Suricate Magazine consacrée au Jazz

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