Game Night, quand le Monopoly hebdomadaire dérape

Game Night

de Jonathan Goldstein (XII), John Francis Daley

Comédie, action

Avec Jason Bateman, Rachel McAdams, Kyle Chandler

Sorti en DVD le 22/08/2018

Après un gros succès critique et commercial aux USA et une sortie en demi-teinte au cinéma en France et en Belgique, la machine Game Night débarque en DVD et tente d’imposer un film qui tient autant de The Game de David Fincher que des Screwball Comedy américaines. Avec plus ou moins de réussite.

C’est l’histoire de la rencontre entre Max et Annie, tous deux extrêmement joueurs et dont le coup de foudre aura lieu au milieu de plateaux de jeux de sociétés. A leur mariage, leur première danse s’est faite grâce au jeu vidéo Just Dance et leur vie de couple a continué dans la même optique : toutes les semaines ils accueillent d’autres amis aussi acharnés pour d’épiques parties de jeux de sociétés divers. Un de ces soirs est l’occasion pour le frère de Max de réapparaître et ils les emmènent dans un jeu encore plus dingue : un faux enlèvement où ils deviendront enquêteurs. Le réalisme de l’action les emporte dans une série de rebondissements qui sont de moins en moins ludiques. Est-ce réellement un jeu ?

Le début du film commence en fanfare grâce à un montage rapide  et énergique de la vie des deux héros et des différents jeux symbolisant l’évolution de leur relation. Et l’énergie du film ne faiblira presque jamais, enchaînant humour et faux-semblant. L’autre grand moment du film est le plan séquence cultissime, au milieu du film, quand les héros tentent de dérober un oeuf de Fabergé dans le manoir d’un milliardaire et que s’engage une course poursuite digne d’un match de football américain dans les quatre coins du château. Pourtant, malgré toutes ses qualités, il manque au film un jusqu’au-boutisme dans son concept. Game Night se concentre au final plus sur ses situations comiques que sur le vrai et le faux de ce qui arrive aux héros.

Si le film hésite entre son concept, son comique de situation et ses scènes d’action, on retiendra malgré tout les quelques scènes très réussies, le rythme insufflé au long-métrage et la sympathie (ou l’antipathie délicieuse du personne interprété par Jesse Plemons) de ses interprètes qui en font non pas la comédie de l’année mais un excellent moment à passer, bien plus intéressant que ce que l’on voit dans ce domaine, en haut de l’affiche.

A propos Loïc Smars 484 Articles
Fondateur et rédacteur en chef du Suricate Magazine