Frédéric II de Sylvain Gouguenheim

Frédéric II

auteur : Sylvain Gouguenheim
édition : Perrin
sortie : août 2015
genre : histoire

Sylvain Gouguenheim nous présente dans cet ouvrage Frédéric II de Hohenstauffen (1194-1250) – à ne pas confondre avec Frédéric II de Prusse contemporain de Marie-Thérèse d’Autriche qui a fait trembler l’Europe eu XVIIIe siècle – empereur du Saint Empire germanique, roi de Sicile et de Jérusalem. Orphelin à  4 ans Frédéric II grandit dans un climat de guerre civile d’autres grands voulant à tout prix usurper son trône (certains ont d’ailleurs réussi un temps) ou s’aliéner à lui dans l’espoir de conquérir le pouvoir à travers lui.

Précurseur de l’Etat « moderne », parés des qualités des princes de la Renaissance qu’il précède, son empire trop étendu souffrant d’un manque de centralisation, un défi impossible à relever pour l’époque, il transparaît de sa personnalité la volonté d’être juste et protecteur avec ses sujets tout en ayant en retour obéissance et fonds (n’oublions pas que le royaume dépendait du système féodal). En bute avec le pape dont il est censé dépendre et jusqu’à son excommunication en 1227 pour ne pas être parti en croisade à temps, la fin de sa vie est rythmée par des guerres sanglantes. Et malheureusement, au XIIIe siècle, il ne restera plus rien de son fabuleux empire la tâche qu’il s’était assignée étant trop longue à mettre en œuvre durant la vie d’un seul homme.

Si le travail d’historien est excellent, bien documenté et très complet, le résultat est, il faut bien l’avouer, particulièrement indigeste entre les innombrables notes et noms imprononçables des protagonistes tels que princes, burgrave, landgrave, margrave et autres évêques ou nobles germains ce qui est normal puisque Frédéric II ne pouvait prendre aucune décision sans eux s’étant fait élire par eux. Il est facile d’y perdre son latin quand ce n’est pas tout bonnement le fil de l’histoire. L’idée de base étant de coupler les documents historiques afin d’en faire une synthèse loin d’être exhaustive, il est clair qu’on ne s’attendait pas à lire un roman. Pourtant, une écriture plus souple aurait permis de rendre Frédéric II plus accessible et de se sentir plus concerné par le destin de ce roi du Moyen Âge pratiquement tombé dans l’oubli.

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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