Fotofever 2014 au Carrousel du Louvre

On vous en parlait il n’y a pas longtemps : Fotofever s’est déroulé ce week-end au Carrousel du Louvre à Paris. Mais, qu’est-ce que c’est exactement Fotofever ?

Fotofever, c’est une foire dédiée à la photographie dans laquelle une centaine de galeries sont venues exposer le travail de leurs photographes. Qui dit foire, dit photos à vendre. Alors que la première photographie date de 1826, le marché photographique n’est apparu qu’il y a une quarantaine d’année. Fotofever se veut donc être le lieu idéal pour acheter des photographies. A chaque stand on retrouvait d’ailleurs un petit insigne « start to collect » qui avertissait par quelle œuvre commencer sa collection. Cela pouvait être le coup de cœur du galeriste ou le premier prix du stand.

Oui mais, pourquoi ce nom ? La créatrice de Fotofever, Cécile Schall, espère que le public, en se rendant à l’événement, attrapera le virus, la (photo)fièvre. C’est-à-dire l’envie d’acquérir une œuvre. Acte qui est encore l’une des meilleures manières de soutenir un artiste.

Parmi les nombreux stands et les très (trop) nombreuses photographies qui étaient à voir, certaines ont réussi à se dégager des autres et à attirer notre regard :

Premièrement les photos de Benoît Feron, avocat et photographe belge dont vous pouvez retrouver l’interview ici

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© Benoît Feron

Ensuite les tirages à l’esthétique picturale de Florence D’elle. Ils révèlent un thème important : celui du rôle et de la place de la femme dans la société. On souligne la démarche de l’artiste qui a décidé de ne pas photographier des modèles répondant aux canons de beautés actuels.

Florence D'elle ANNA
© Florence D’elle, Anna

Enfin nous avons particulièrement aimé la série photographique d’Iris Della Roca intitulée Puisque le roi n’est pas humble, que l’humble soit roi ! Cette française a travaillé plusieurs années à Rio pour l’association Troc une arme contre un pinceau. En côtoyant les enfants vivant au cœur de la favela du Rocinha, elle se rend compte que ceux-ci ont une mauvaise image d’eux-mêmes. Ils sont réduits à ce que la société fait d’eux : des enfants défavorisés.
Son projet consiste alors à les photographier tels qu’ils voudraient être perçus. Ils peuvent s’inventer une nouvelle vie le temps d’une photo. Selon les mots de la photographe : « Comme une prise de pouvoir sur leur condition, le temps de la photo, ils transforment la société dans laquelle ils vivent. »

Non seulement le projet a du sens mais le résultat est surprenant. Top model, roi du Qatar, marin, Raiponce du dessin animé Walt Disney, … Des envies traduites en image avec autant de simplicité et d’humour qu’un enfant peut posséder.

Iris Della Roca, Top model
© Iris Della Roca, Top Model

A propos Mathilde Schmit 35 Articles
Journaliste

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