FM: Heroes and Villains

Heroes and Villains est le cinquième album que FM nous offre en cinq ans depuis leur retour en 2010. Si j’avais été séduit par leurs précédentes démonstrations (Métropolis, Rockville I et II), mon avis sur cette galette sera plus en demi-teinte.

Pourtant, la voix de Steve Overland est toujours aussi exceptionnelle, les riffs de Jim Kirkpatrick sont toujours aussi majestueux mais cette fois la sauce monte un peu moins bien.

L’album démarrait cependant d’excellente manière avec ce Digging up the dirt rappelant le Def Leppard de la grande époque, rythmique mid-tempo puissante et chœurs appuyés. Cette chanson fera très certainement un carton lors des concerts à venir. Pour ma part, il s’agit du seul titre à survoler l’ensemble de l’album.

Pour le reste, FM se contente de rester sur acquis. Certes, aucune chanson n’est réellement mauvaise. Nous avons quand même affaire à des musiciens exceptionnels qui ont marqué de leur griffe le monde de l’AOR et la production est énorme.

Et c’est justement ce qui nous frustre à l’écoute de ces morceaux. Il manque ce petit zeste de folie qui aurait pu aider cet album à devenir le digne successeur de Tough it out.

Your the best thing about me ou encore Call on me s’isncrivent dans cette veine AOR bien léchée mais sans réelle identité tant le marché a été saturé de mélodies similaires.

Ceci dit, le groupe a parfois un sursaut qui nous fait taper du pied, à l’instar de ce Fire and rain qui sonne très années 70, mais le soufflé retombe très rapidement.

Pour exemple, je prendrai Big Brother dégoulinant de claviers, guitares rock quand même, mais trop pompeux pour maintenir l’intérêt sur la durée.

Il y a aussi les ballades de services. Bein oui, qui dit AOR, dit mélodies parfois sirupeuses et morceaux de tendresse bien gnan-gnan. Et là, on peut dire qu’avec ce titre acoustique, FM a fait fort. Ils arrivent à être encore plus chiants que le Wind of change de Scorpions, ce qui n’est pas un mince exploit.

Au niveau des trouvailles amusantes et originales, je citerai le saxophone sur l’entraînant Somedays I only want to rock’n’roll.

Sans être mauvais, cet album de FM ne restera pas dans les annales.

A propos Christophe Pauly 485 Articles
Journaliste et photographe du Suricate Magazine

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