Firewind : Immortals

Si l’année 2016 fut fort prolifique en matière de bonnes productions en métal, l’année 2017 s’annonce d’ores et déjà excellente avec ce nouvel album du groupe Firewind. Les dieux grecs du métal sont de retour avec Immortals, leur huitième album studio.

Alors, autant le dire tout de suite, depuis Few Against Many (sorti en 2012), il y a eu du changement dans l’air. A commencer par le chanteur du groupe. En effet, depuis le départ d’Apollo Papathanasio en 2013, le groupe dût trouver rapidement un remplaçant pour assurer la tournée en Amérique du Nord. Ce fut alors Kelly Sundown Carpenter (Adagio) qui assura provisoirement le poste avant que le groupe se mette en hibernation pendant que Gus G menait une carrière solo avec brio en sortant deux albums remarquables et en tournant aux quatre coins du globe.

Cet été, Firewind a refait surface avec Henning Basse (Metalium, Sons of Seasons) au chant. Forts de leurs succès avec ce nouveau venu, les Firewind sont donc entrés en studio pour enregistrer ces quelques 10 nouvelles chansons. Et le résultat est véritablement bluffant.

On reconnait le style qui a fait la notoriété du groupe. Mais il est assez évident, en écoutant cet album, que le groupe a énormément évolué depuis son dernier album datant de 2012. Les cinq ont pris le temps pour composer et essayer d’amener de la fraîcheur dans leur musique.

Et on en prend plein les oreilles dès le début de l’album avec Hands Of Time, un titre qui envoie la sauce avec un tempo rapide, des mélodies très présentes et une construction dans le style d’Yngwie Malmsteen.

Le groupe n’a en rien perdu de sa superbe et n’a aucun mal à nous convaincre. Gus G et Bob Katsionis rayonnent avec de superbes solos. On remarquera d’ailleurs que Gus G a mis la vitesse grand V avec des phrasés proches du maestro par moment. Immortals s’annonce déjà une véritable pépite pleine de bonnes surprises.

On continue avec We Defy, un titre qui enfonce le clou avec ce power metal très prenant qui nous fait remuer la tête dès les premières secondes. Là aussi, les constructions mélodiques et les arrangements se marient à merveille. La voix de Basse est décidément parfaite pour le groupe et on ne peut que saluer le travail du chanteur qui n’a visiblement rien à envier à ses prédécesseurs.

Ode to Leonidas vient ensuite avec cette superbe intro au son clair et la rhétorique de Henning Basse qui, tel Leonidas, nous offre un discours de guerrier prêt à en découdre lorsque l’ensemble du groupe entre en scène. On retrouve là la rage et l’énergie du Firewind que l’on vénère. Ce mélange de puissance et de mélodie qui nous rend accros à ce groupe depuis leurs débuts en 2002.

Back On The Throne, l’un des titres phares de ce nouvel album de par son style ravageur et la sonorité particulière de son refrain. Là aussi, Firewind a su se renouveler tout en préservant la qualité. Chacun se distingue à sa manière.

Live and Die By The Sword vous séduira d’entrée de jeu avec cette superbe introduction à la guitare acoustique et cette montée en puissance qui viendra par la suite. Un titre qui fera assurément fureur en live.

Wars Of Ages, un morceau qui envoie aussi pas mal avec cette détermination dans les riffs et la voix de Basse. Là aussi, Firewind nous montre une fois de plus qu’ils savent toujours nous sortir des refrains incroyables qui nous restent en tête dès qu’on les entend. A noter aussi le jeu de Johan Nunez qui est davantage pertinent dans ce morceau constitué de variations rythmiques. Encore une fois, Gus G nous offre un superbe solo.

Ensuite, Lady of 1000 Sorrows calme un peu le jeu avec ce style de power balad très appréciable. Le genre de morceau qui vient toujours à point nommé avec cette émotion qu’on affectionne particulièrement.

Vient enfin le titre éponyme de l’album et un Johan Nunez qui se déchaîne véritablement sur ses fûts. Deux minutes de pur bonheur avec ce thème joué par Gus G qui ferait penser à Dream Theater. On respire un peu en appréciant cette mélodie tranquille.

Mais très vite, la noirceur reprend le dessus avec Warriors and Saints. On sent que le groupe s’est fait plaisir, à commencer par Gus G qui réalise de très beaux phrasés mélodiques pendant le refrain et un solo très agressif pour ses pauvres petites cordes qui encaissent tant bien que mal. L’album se conclut magistralement par Rise From The Ashes, confirmant ainsi un sans-faute.

Avec Immortals, Firewind renait véritablement de ses cendres et revient en force.

Gus G et sa bande nous offrent un album qui, au-delà de sa qualité, nous surprend et confirme tout le bien que l’on pensait de ce groupe incroyable qu’est Firewind.

Un must à se procurer en ce début 2017.

Ne manquez pas le groupe lors de leur prochaine tournée européenne :

 

A propos Christophe Pauly 485 Articles
Journaliste et photographe du Suricate Magazine