Esperanzah 2016, une édition colorée

Ces 5, 6 et 7 août, le festival Esperanzah nous emmène, pour sa 15ème édition, vers trois jours de fête où une fois encore, l’humain constitue le maître mot du WE.

Avec une programmation dense, variée et parfois osée, les organisateurs allient avec finesse une affiche musicale au top et tous les à-côtés qui font la véritable identité de ce festival alternatif et familial : l’engagement éthique.

Véritable marmite bouillonnante, tout au long du WE, le festival accueille des artistes confirmés mais fait également place à des débats avec notamment, cette année « les lanceurs d’alertes » ou encore le « TTIP stop ou encore ».

Les festivaliers ont droit à des projections de films (Demain, Merci Patron) et à des artistes de rue.

Toujours présents, le village des saveurs du monde éveille nos papilles et le village des enfants permet à ces derniers de passer d’agréables moments originaux.

Enfin, il est offert à chacun la possibilité de flâner dans le souk aux vêtements et bijoux et d’y dénicher la fripe tant recherchée.

En résumé : Esperanzah, un festival coloré à taille humaine où l’ambiance bon enfant prime, un festival où le tout autre chose est possible. Vive la magie !

Revenons à la musique avec pour ce 1er jour une affiche déjà très festive

La tête d’affiche Emir Kusturica et ses potes des Balkans nous proposent comme à l’habitude un « joyeux bordel organisé » sur scène : cocktail endiablé de musiques tziganes, rock et balkaniques mais aussi quelques jeune filles du public invitées à danser sur scène ou encore son hymne traditionnel Fuck you MTV. La prestation enflamme le public « côté jardin », public qui n’a pu résister à l’envie de se dandiner 1h15 durant.

BER_Emir Kusturica

De ce vendredi il faut retenir la prestation de A-WA, trois sœurs yéménites aux voix ensorcellantes  venues d’Israël : leurs chants traditionnels version électro envoutent le public, sans conteste.

BER_A_WA

Les français de Deluxe, pour leur part, mettent le feu « côté cour » grâce à leur groove énergique.

BER_Deluxe

Lee Scratch Perry, un personnage atypique bardé de médailles comme un général russe, cette légende du reggae et doyen des rastas (80 printemps), nous offre une prestation à son image, joyeuse et aérienne.

BER_Lee Scratch Perry

Pour cette journée du samedi, retenons trois artistes

Tout d’abord, l’incontournable Manu Chao : engagé depuis de nombreuses années, c’est sans doute l’artiste qui représente le mieux l’esprit Esperanzah. L’artiste nous offre un concert de feu « survitaminé », chaleureux et intense, mais où va-t-il chercher toute cette énergie qu’il communique sans peine à l’entièreté du public? Il est la coqueluche de Floreffe, Esperanzah et lui c’est une véritable histoire d’amour.

BER_Manu Chao

Connaissez-vous Calypso Rose ? Un petit bout de femme d’à peine 77 ans originaire de Trinité-et-Tobago. C’est un irrésistible coup de cœur. Elle illumine la plaine et la scène comme un rayon de soleil… sourire coquin, déhanchement sexy, avec sa musique aux multiples influences ska, reggae, soca, nous sommes sous le charme.

BER_Calypso Rose

Enfin, il faut encore parler de la belle et ténébreuse Anoushka Shankar : la demoiselle au talent fou mais quoi de plus normal lorsqu’on est la fille du maître indien Ravi Shankar et la demi-sœur de Norah Jones ? Elle nous démontre toute sa dextérité à la cithare et nous propose son dernier album Land of gold : une musique indienne envoutante de laquelle il ressort une douceur infinie inspirant à la méditation, trop sans doute dans le cadre d’un festival, une partie du public étant fort dissipé durant le concert, dommage.

BER_Anoushka Shankar

Le dimanche :

Une légende a rendez-vous avec Esperanzah : Patti Smith en personne, l’icône punk des années dorées du rock. Un public multi-générationnel prend littéralement d’assaut la plaine côté jardin. Elle débutera son set par la lecture d’un message de paix pour un monde meilleur.

BER_Patti Smith

Elle nous sublime par sa prestation empreinte de magie alternant moments de douceur et d’autres où elle reprend avec une énergie intacte ses plus grands succès comme Gloria ou Because the night. Souriante et disponible, elle est visiblement ravie de partager ce moment. Le public est lui aussi sous le charme People have the power. Elle a offert un instant de grâce qui restera gravé dans la vie du festival

« Holly Patti Smith »

L’émotion est aussi au rendez-vous quelques heures plus tôt avec le passage de la jeune chanteuse anglaise ALA-NI. Retenez bien ce nom. Une future grande ! Un univers jazzy teinté de soul avec un soupçon de blues, tel est l’univers de l’éblouissante métisse. Son répertoire flirte avec le rétro, mais tellement moderne pourtant. Le tout est distillé avec charme, douceur sourires et est porté par une voix fabuleuse. Sans nulle doute la plus belle révélation de ces 3 jours de festival.

BER_Ala-Ni

Plus tard dans la soirée, le public se partagera entre St-Germain, dans une ambiance club sur des rythmes africains et Dub inc et son reggae généreux et percutant .

Cette 15ème édition d’Esperanzah restera un grand cru tant dans ses choix musicaux, son ambiance générale et les valeurs partagées durant les trois jours.

Programmation musicale équilibrée entre des têtes d’affiche 5 étoiles et de jolies découvertes.

Avec plus de 35.500 participants mais en gardant sa convivialité légendaire, le festival a battu des records d’affluence.

L’avenir semble radieux pour ESPERANZAH !

Pour voir l’ensemble des photos de cette édition, cliquez ici

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