Dust In Mind : Never Look Back

L’alsace, cette région connue pour ses spécialités culinaires, son marché de Noël et ses cigognes est aussi devenue, semble-t-il, le nouveau fief du metal français. (entendez par là le metal de qualité, pas cette pléthore de groupes sans réelle identité musicale qui essaient d’imiter leurs idoles sans vraiment y parvenir et ne ressortent finalement pas du lot.)

Nous vous avions déjà parlé de Pyrah qui nous avait surpris avec des compositions assez poussées techniquement et un univers particulier. Ici, il est question d’ un autre coup de cœur dont on vous a parlé récemment : Dust In Mind.

Leur premier EP nous avait très agréablement surpris par sa pertinence (Voir la chronique en cliquant ici).

En écoutant Dust In Mind, on comprend immédiatement que l’on a affaire à du costaud. Le groupe sait où il va, il est cohérent, a un son incroyable et nous livre des compositions et des prestations qui parlent d’elles-mêmes.

Dustband

Les cinq Strasbourgeois sont de retour avec Never Look Back, un premier album qui confirme tout le bien que l’on pensait d’eux. On y retrouve un professionnalisme bluffant au niveau de la production. Aucun détail n’est laissé au hasard. L’atmosphère y est davantage travaillée et l’on est scotché dès les premières secondes de l’intro dans cet univers particulier, mélange de noirceur et de douceur mélancolique.

Dam et Jen ont davantage renforcé leur duo vocal si reconnaissable et l’on apprécie d’autant plus cette alternance de voix féminine et masculine qui augmente le spectre émotionnel de chaque morceau (que ce soit douceur, tristesse ou rage, tous ces sentiments sont très présents dans les textes et dans les voix de chacun.)

Never Look Back montre donc une évolution du groupe vers quelque chose de plus travaillé au niveau des compositions. Les guitares ainsi que la basse sont toujours aussi présentes et les riffs ravageurs. La puissance et la brutalité restent, évidemment, des éléments moteurs de chaque morceaux. Mais on note aussi une présence régulière de phrasés en arrières plan pour donner plus de profondeur aux mélodies. Des notes jouées un peu à la manière de Korn par exemple dans I Love As I Hate. (Morceau qui comporte aussi une très bonne utilisation des cymbales chinoises par l’incroyable Arnaud qui tabasse ses fûts violemment et nous sert des rythmiques du plus bel effet.)

Des variations fort pertinentes autour d’un même riff dans Never Look Back. Plus d’agressivité aussi dans How Can You ou The Slave Of Man qui débutent toutes deux avec un tempo soutenu et envoient tout valser.

D’autres morceaux comme Frozen Smiles ou Toxic envoient simplement mais efficacement sans fioritures avec cette batterie qui frappe comme un marteau et écrase tout sur son passage.

 

 

Il y a aussi ceux que l’on retiendra plus pour leur intrigante évolution rythmique et mélodique comme Farewell. Un véritable chef d’œuvre qui nous fait voyager au travers de bien des émotions. C’est un morceau parfait pour résumer l’essence même de Dust In Mind. On y retrouve tous les ingrédients qui forment l’identité de ce groupe exceptionnel.

Enfin, l’album se conclu par My Departure, un titre plus lent et assez différent des autres de par sa longueur, son style, cette mélodie qui fait référence à l’introduction et qui marque par ce côté solennel. Dust In Mind clôt ainsi un chapitre et l’on en ressort finalement assez marqué.

Avec Never Look Back, Dust In Mind nous prouve qu’ils sont une valeur sûre du metal en France et en Europe. Strasbourg n’a à présent rien à envier aux américains et l’on aurait envie de dire à certains de prendre exemple sur cette formation.

Un groupe très jeune et qui pourtant sonne comme s’il existait depuis des lustres avec un son moderne et une identité propre, une maîtrise qui met la barre très haut et des voix splendides.

La France ne devrait pas être aussi avare en compliments pour ses artistes qui apportent une plus-value au paysage musical d’aujourd’hui.

Dust in Mind est sans nul doute l’une des meilleures nouveautés à suivre. Vivement leur passage sur nos routes!

Si vous voulez en apprendre plus sur cette formation, vous pouvez lire l’interview que Dam et Jen nous ont accordé en cliquant ici ou vous rendre sur leur site : www.dustinmind.com

A propos Christophe Pauly 485 Articles
Journaliste et photographe du Suricate Magazine

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