Diego El Mulato de Yves-Victor Kamami et Sylvia Cornet D’Alwalhad

Diego El Mulato

auteurs : Yves-Victor Kamami et Sylvia Cornet D’Alwalhad
édition : Auteurs du monde
sortie : octobre 2015
genre : roman

Après avoir acheté une vieille maison qui grouille de vieux souvenirs se mêlant à un bric-à-brac indescriptible, Martin reçoit une demande de divorce de sa désormais future ex-femme. Déprimé, il s’enfonce plus avant dans le nettoyage de sa demeure et découvre une vieille et mystérieuse carte accompagnée d’un ancien manuscrit rédigé par Diego El Mulato de Los Reyes « le plus célèbre pirate juif des Caraïbes ». Ces vieux parchemins écrits en hébreu l’intriguent et Martin s’attele à les traduire pour pouvoir prendre connaissance de la vie tortueuse faite de combats, de pillages, d’abordages, de longues périodes de navigations en mer secouées par de violentes tempêtes envoyées par des cieux déchaînés à la poursuite des galions espagnols. Un parcours hors norme toutefois illuminé par des amitiés profondes et même un amour véritable.

Ce que ce manuscrit révèle de plus intéressant, c’est l’emplacement du trésor caché de Christophe Colomb quelque part en Jamaïque. Sur les conseils d’une voyante, appelé par le large et avec l’aide de ses amis, Martin se décide à partir en voyage sur les traces du corsaire Diego El Mulato de Los Reyes à la recherche de ce fabuleux trésor.

Diego El Mulato est un roman qui se divise entre des passages liés à Martin et ses amis et d’autres du manuscrit traduit du célèbre pirate. On s’attendait à un roman de cap et d’épée sentant bon les effluves marines et la poudre à canon mais à la place on se retrouve dans un imbroglio de termes scientifiques et de retours historiques qui, si ils sont bien documentés, alourdissent énormément le roman.

Si la partie manuscrit se laisse encore lire assez facilement, celle dévolue à Martin, le chasseur de trésor amateur est pratiquement immangeable constellées de dialogues qui sortent d’on ne sait où, de descriptions sans fins et d’évocations sans fin se rapprochant plus de la liste de courses d’un niveau tellement élevé qu’il faut se munir d’une encyclopédie sur la faune et la flore présente en Jamaïque d’un côté et d’un manuel avancé de navigation de l’autre si l’on veut espérer y comprendre quelque chose. Sans compter que des personnages apparaissent puis disparaissent, comme certains épisodes d’ailleurs, sans que l’on comprenne vraiment quel lien ils ont avec cette histoire. Tout cela rend malheureusement la lecture vraiment fastidieuse et indigeste.

Diego El Mulato ne tient pas ses promesses, le mélange entre tous ses genres n’étant pas réussi et faisant perdre le fil de l’histoire du pirate qui toute seule aurait été bien suffisante. Histoire, botanique, navigation, piraterie, zoologie,… à un moment, il faut choisir !

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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