Les couleurs de la vie de Lorraine Fouchet

auteur : Lorraine Fouchet
édition : Héloïse D’Ormesson
sortie : mars 2017
genre : roman

Kim est bretonne et habite sur l’île de Groix où elle tient la maison de la Presse avec son compagnon Clovis. Kim est orpheline et tout son monde est chamboulé le jour où le Chat, c’est ainsi qu’elle nomme sa grand-mère qui l’a élevée, l’appelle pour lui annoncer sa décision d’avoir recourt à l’euthanasie assistée dans une clinique spécialisée en Suisse.

Chaque décès d’un proche provoque toujours un choc qui nous fait souvent remettre toute notre vie en question. Kim a besoin de trouver des réponses à ses questions et décide de quitter son île natale pour changer d’air et tenter d’y répondre. Sur le continent elle entre au service d’une vieille dame fortunée, Gilonne de Kerjeant, ancienne actrice et bretonne elle aussi,  qui petit à petit perd ses repères. Pour venir en aide à son originale pensionnaire, qui l’accepte parce que ses cheveux ont une couleur rousse flamboyante, Kim va tomber dans un nid d’énigmes qui semblent toutes plus insolubles les unes que les autres. Qui était vraiment Gilonne ? Est-il possible que celle qui se prend parfois pour un ourson ait pu être une femme cruelle et égoïste ? Qui est cet homme qui se fait passer pour son fils alors qu’il est avéré que celui-ci est mort quelques années plus tôt ? Clovis profite-t-il de son absence pour voir une autre femme ?

Partie pour trouver des réponses à la disparition du Chat et comprendre la décision douloureuse de sa grand-mère, Kim réconciliera les vieux ennemis, réunira les amis d’enfance et apaisera les anciennes querelles familiales en semant le bonheur autour d’elle sans s’en rendre compte.

Les couleurs de la vie est un très joli roman rempli d’éclats lumineux rédigé avec une plume soyeuse qui multiplie les beaux mots et les expressions avenantes avec pour toile de fond un lourd secret de famille et comme sujet la vieillesse et la perte de repères qui y est inhérente. C’est autant qu’un récit qui offre la rédemption à ses protagonistes: des êtres malmenés, secoués, parfois brisés par la vie. Résolument optimiste, c’est un roman à dévorer sans avoir peur du dénouement qui nous transmet une bonne dose d’énergie positive tant il est vrai que dans ce monde ravagé par les guerres et la famine on en a bien besoin! Et puis,  ça fait un bien fou d’encore trouver de l’espoir au détour d’une page…

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine