Circle Unbroken : Vincere

Comme on le dit souvent, la Belgique a tendance à souffrir d’un syndrome d’infériorité. En particulier dans les domaines artistiques. Ainsi, beaucoup d’artistes pensent que parce qu’ils viennent d’un petit pays comme la Belgique, ils ne valent pas les artistes de renoms provenant de grandes nations comme les Etats-Unis, l’Angleterre et bien d’autres.

Pourtant, à mesure que le temps passe, il s’avère que notre pays regorge de talents immenses qui ne demandent qu’à s’exprimer. C’est encore le cas avec Circle Unbroken, le groupe dont je vais vous parler.

Originaire de Zelzate, près de la frontière avec les Pays-Bas, cette formation de metal progressif vient de sortir Vincere, un premier album époustouflant.

Formé en 2015 par le claviériste Franky De Mangelaere et le batteur Martial Bennetain, Circle Unbroken est donc un très jeune groupe doté de musiciens extrêmement talentueux et déterminés.

Après quelques recherches, les deux membres fondateurs vont trouver la perle rare en la personne de Marieke Bresseleers qui vient juste de terminer ses études de chant à la Fontys Hogeschool de Tilburg. Le groupe se complètera par la suite avec l’arrivée de Rutger Meert à la basse ainsi que Kevin De Brauwer et Matthias Jacobs aux guitares.

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Ce qui est frappant dès le départ lorsque l’on se penche sur ce groupe et leur premier album, c’est le professionnalisme qui en jaillit. La pochette représente une femme soldat bien décidée à en découdre avec son épée. Elle est entourée d’une cité en ruines. Bref, l’image a de quoi nous plonger dans une intrigante épopée à la manière de Game Of Thrones.

Et lorsque l’on prête l’oreille à ce disque, on ressent énormément d’émotions. Vincere s’ouvre sur Portrait, un titre qui entre de suite dans le vif du sujet. Circle Unbroken s’avère sonner de manière très mélodique et l’on remarque de suite les influences du groupes au travers des différentes parties musicales proposées.

Ce premier morceau est extrêmement riche et pertinent. On y remarque aussi que les arrangements sont très bien travaillés. Le claviériste Franky De Mangelaere semble jouer un rôle énorme dans la sonorité du groupe et donne un cachet supplémentaire à l’ensemble. La voix de Marieke est ici assez rock et convient parfaitement.

Mais c’est surtout dans les morceaux suivants comme Black Fire, Odyssey ou encore (et surtout) The Call que l’on va véritablement apprécier son talent vocal. La chanteuse a visiblement une grande maîtrise de sa voix et sait se muer tel un caméléon.

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Là aussi, on remarque que le mixage de ce disque et les parties de chaque musicien ont été calibrés pour offrir un ensemble homogène et cohérent qui permet de faire ressortir les superbes prestations de la chanteuse. Chacun étant complémentaire à l’autre, on assiste à une symbiose sonore qui apporte énormément de douceur et sublime véritablement chacune des chansons.

Grâce au talent de tous ses membres, Circle Unbroken semble à l’aise dans bien des genres. Ainsi, la balade The Call sonne non seulement de manière originale (ce qui est rare et extrêmement difficile de nos jours) et l’on ressent également toute la puissance qui se dégage de ce groupe incroyable lorsque chacun entre en scène. Les solos sont justes et ne sont pas trop tape-à-l’œil, ce qui est grandement appréciable dans un style où chaque groupe semble avoir besoin de son John Petrucci. Les Belges savent combiner intelligemment les bons ingrédients sans avoir recours à des artifices pour servir de remplissage.

 

Avec There’s More, le groupe surprend à nouveau avec une chanson radicalement différente du reste. On entrevoit par là la capacité qu’a ce groupe à se diversifier tout en maintenant une grande qualité. Là aussi, les prestations vocales de la chanteuse sont sublimes.

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Warrior’s Wife Lament nous replonge dans une histoire épique dans le thème de l’album. La mise en scène y est de suite beaucoup plus soutenue et les arrangements plus riches. Il y a aussi une très belle recherche mélodique tout au long du morceau, ce qui lui donne une couleur particulière.

Painless Disease est sans doute le titre qui m’a le plus surpris. Le morceau parait calme et doux au début puis, se mue en une power balad très bien ficelée.

Le reste de l’album est superbe, et chacun des morceaux a une couleur particulière. Insomnia s’avère très posé et reposant. Vampire est un régal pour les oreilles. Il y a évidemment un côté intriguant qui accroche directement .

Le disque se clôt sur City Lost, une chanson très poétique et touchante. On sent que le claviériste y a mis tout son cœur et que le groupe a voulu conclure en beauté.

Avec Vincere, Circle Unbroken nous propose là un disque remarquable à plus d’un titre. Ces musiciens ont un talent évident et un univers particulier qui rend l’ensemble de ce disque très cohérent et envoûtant.

Pour en savoir plus sur Circle Unbroken, rendez-vous sur leur page Facebook en cliquant ici.

A propos Christophe Pauly 485 Articles
Journaliste et photographe du Suricate Magazine

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