Chair de poule, retour en enfance

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Chair de poule

de Rob Letterman

Comédie, Aventure, Fantastique

Avec Jack Black, Dylan Minnette, Odeya Rush

Sorti le 27 janvier 2016

Zach Cooper emménage dans une petite ville du Maryland où sa mère vient d’être mutée comme directrice adjointe du lycée. Abattu par l’idée de vivre loin de New York mais aussi par la crainte d’être le fils de la directrice adjointe de l’école, Zach se morfond sur son sort. C’est alors qu’il fait la rencontre de sa voisine Hannah, une jolie jeune fille souriante mais sans cesse rappelée à l’ordre par son père. Qui est-elle et surtout qui est ce père autoritaire aux réactions imprévisibles ?

Avant d’être un film, Chair de poule est une institution dans le paysage de la littérature pour enfants et jeunes adolescents. Lancée en 1992 aux Etats-Unis, la collection éponyme deviendra celle qui trônera dans les bibliothèques de millions d’enfants à travers le monde, puisqu’elle sera traduite en plus de 32 langues et sera vendue à plus de 400 millions d’exemplaires. Sorte d’initiation drolatique au monde de l’horreur et du fantastique, Chair de poule a même eu droit à sa série télévisée vers la fin des années 90.

La naissance de ce long métrage parait dès lors naturelle. Même si sa production peut sembler tardive, le film a néanmoins de nombreux atouts pour conquérir les petits et les grands, puisque les premiers cités y verront une histoire d’épouvante humoristique de bonne facture et les seconds y apercevront un clin d’oeil à la carrière de l’écrivain qui les a fait rêver étant enfants. Car Chair de poule n’a pas la prétention d’être une adaptation cinématographique poussiéreuse d’une histoire éculée.

Au contraire, en installant Rob Letterman (Gang de requins, Monstres contre Aliens) aux commandes de ce récit, Original Film a eu le nez fin car l’intéressé a su apporter du rythme et des effets spéciaux à couper le souffle à une histoire banale au demeurant. De fait, celle-ci exploite tous les codes de la comédie adolescente américaine à commencer par le déménagement forcé, le voisin bizarre, l’amourette de quartier, le pote tête-à-claques et le bal de promotion dans une salle de sport qui sent les chaussettes trempées. Tout cela aurait pu flairer le mauvais Parker Lewis, mais non.

Ce film est une réussite, non pas pour son originalité comme dit précédemment, mais bien pour sa sobriété scénaristique. Certes, tout est cousu de fil blanc, mais là où l’ossature du récit s’amaigrit, la place est comblée par une aventure sous-jacente passionnante où les personnages créés jadis par R.L. Stine prennent vie provoquant un chaos total. De la comédie romantique un peu niaise, le film passe alors à une aventure romanesque très agréable à suivre, caviarisée par la bande originale de Danny Elfman.

Toutefois, il est à souligner que certaines scènes et certains monstres pourraient faire cauchemarder les moins de huit ans.

En résumé, si dans un carton vous retrouvez Terreur sous l’évier ou Les vers contre-attaquent, rendez-vous dans une salle obscure sans tarder.

A propos Matthieu Matthys 919 Articles
Directeur de publication - responsable cinéma et littérature du Suricate Magazine.

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