Brussels Jazz Orchestra : « Polyanna » et « An Eastern Westerner » revisités

Brussels Jazz Orchestra – « Polyanna » / « An Eastern Westerner »

Le Flagey – le 01/04/2015

Dans le cadre du Jazz@Flagey, le Flagey nous ouvre ses portes sur une suite de concerts très particuliers où l’écoute se mêle au regard. Un parti pris extrêmement intéressant qui nous oriente vers une perception totalement différente de la musique.

Pour ce concert, le Brussels Jazz Orchestra nous propose tout d’abord des compositions de leur cru histoire de nous mettre dans l’ambiance comme il se doit. Ensuite, le spectacle se poursuit avec la projection de An Eastern Westerner dont la musique a été complètement réécrite par l’orchestre en collaboration avec la Cinematek qui s’est essentiellement occupée de la « remasterisation » de ces classiques du cinéma muet des années 1920, c’est-à-dire de la restauration de la matrice d’un enregistrement de manière numérique dans le but d’en augmenter la qualité.

Ici est mis en avant le jeu de Harold Lloyd acteur illustre et légendaire des années folles sublimé par la musique entièrement recomposée par Florian Ross, un des musiciens de l’orchestre.

Durant la seconde partie de la soirée, c’est le film Polyanna qui a droit à son heure de gloire rétrospective avec cette fois-ci l’embellissement de la bande-son que l’on doit à la pianiste Lode Mertens.

Lorsque l’on arrive dans la salle de concert, impressionnante dans sa disposition autant qu’intéressante au niveau acoustique, la scène se présente avec un écran blanc dans le fond pas du tout utilisé lors des deux premiers titres présentés, ce qui fait que l’on se demande un peu à quelle sauce on va être dégustés n’étant absolument pas au courant du concept qui va être développé. Et puis, la magie opère, l’orchestre composé essentiellement de cuivres : saxophones alto et ténor, cors de basset et trombones embellissant et complétant de leur musicalité la batterie et la contrebasse pour le rythme ainsi que le piano pour la mélodie. Une musique très « jazzy » cependant, tout à fait dans l’esprit du thème. Il faut saluer en outre le travail qui a été effectué : chaque mouvement, chaque action, chaque expression sont soulignés par la musique qui s’intègre parfaitement et de manière efficace dans ces films. A noter aussi le sentiment nostalgique agrémenté de candeur et de légèreté propre à ce cinéma muet qui conserve un charme désuet et intemporel et qui se marie superbement avec les compositions de ces artistes de talent.

Une superbe découverte que l’on conseille vivement.

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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