Black Panther n’en finit plus de surprendre

Plus de 500 millions de dollars ! Tels sont les résultats incroyables de Black Panther au box-office nord-américain. Et à l’international, le 18ème film des studios Marvel aurait déjà rapporté plus de 900 millions de dollars, alors qu’il n’est pas encore sorti en Chine. Une belle histoire pour ce premier film ayant pour protagoniste principal un super-héros noir de peau. Pourtant, rien ne prédestinait Black Panther à devenir un succès. Au contraire, un grand nombre de personnes voyaient dans ses références à la blaxploitation (mouvement cinématographique, social et culturel apparu dans les années 70, dont l’objectif était de revaloriser l’image des afro-américains en les plaçant à l’avant-plan) un frein à une diffusion large et tout public.

Si le premier week-end d’exploitation semblait donner raison aux plus sceptiques, les deux suivants ont montré que le public était majoritairement composé de blancs, de latinos ou d’asiatiques. Le constat est dès lors sans appel : les films avec des acteurs afro-américains ne sont pas (plus) destinés uniquement au public afro-américain. Cela pourrait paraître suranné, mais la place des acteurs de couleur était jusqu’il y a peu un réel sujet de discorde dans le monde cinématographique, comme l’a démontré la campagne « Oscar So White » en 2016.

En outre, Black Panther, au-delà de son aura fédératrice, est aussi une fierté pour le continent africain. Comme l’explique le site Marshable dans un article publié le week-end dernier, le Wakanda – état fictif d’Afrique servant de décor à Black Panther – est présenté comme un royaume avancé technologiquement et cultivé. Une image très éloignée des traditionnels bidonvilles et autres huttes de terre et de paille fréquemment utilisés pour imager l’Afrique sub-saharienne.

Black Panther devrait dès lors continuer à rameuter les foules dans les salles obscures et, qui sait, battre de nouveaux records.

A propos Matthieu Matthys 919 Articles
Directeur de publication - responsable cinéma et littérature du Suricate Magazine.