BIFFF 2015 : Top, flop, notes de Roxane de Quirini

Retrouvez en conclusion de cette édition du BIFFF ce qui a fait vibrer ou ce qui a agacer nos journalistes envoyés sur place. Des tops, des flops et des notes à gogo, c’est parti !

shrew's nest

Le Top 5

Cette année, c’est la langue hispanique qui nous a charmé. Altra Frontiera et Shrew’s Nest nous ont scotché et se placent ex-aequo en tête de notre classement. Des scénarios percutants, une image réfléchie et une tension palpable, tels ont été les ingrédients de ces deux réussites. Andre Cruz Shiraiwa, Estéban Roel et Juan Fernando Andres sont des noms à retenir et nul doute que nous nous réjouissons d’assister à leur prochaine réussite.

En seconde position, l’immanquable Goodnight Mommy. Primés à de multiples reprises, ce film est une merveille scénaristiques comme on en trouve peu. L’image est léchée, la maitrise du son et surtout du silence rende l’œuvre lourde de tension. Le spectateur ne parvient pas à déceler le vrai du faux et finis par se perdre dans la folie malsaine de cette famille unique en son genre. Un moment de grand cinéma comme on en a peu vécu dans sa vie.

Troisième de notre classement, The house at the end of time. Une petite perle vénézuélienne qui vient chambouler toute la sélection de la compétition internationale. Premier à nous offrir un film de genre de son pays, Alejandro Hidalgo parvient à mixer la boucle temporelle à l’angoisse et ce, avec brio. Un moment de stress intense qui nous rappelle combien les mythes des maisons hantés sont effrayants. Malheureusement, le budget un peu serré dessert l’œuvre et ne lui permet pas de se mettre en première ou deuxième position.

En quatrième position, True Love Ways. Premier à avoir fait chavirer nos cœurs durant le festival, cette œuvre en noir et blanc allie la beauté à un scénario qui, malgré quelques longueurs, reste très bien ficelé et plutôt malin. L’inspiration des giallos rappelle étrangement les dernières œuvres d’Hélène Cattet et Bruno Forzani. Un petit  plaisir pour nos pupilles.

Enfin, en cinquième et dernière place, ou plutôt en bonus de ce top 4, Dernière porte au Sud de Sacha Feiner. Une vraie petite claque pour ce court métrage aux allures étranges et aux images renversantes. Un court qui a su nous émouvoir, nous faire frissonner, bref nous faire voyager le temps de quelques minutes. Il est donc normal qu’il soit le tout premier court à faire partie d’un top 5 de longs.

german angst

Le Flop 5

Nous détestons l’idée de faire un flop lors d’un festival dont l’équipe s’est empiffrer de films de tous genres, de tous styles afin de nous servir sur un plateau d’argent ce qu’elle a trouvé de meilleur lors de sa sélection.

Ainsi nous commencerons par la cinquième position : From the dark nous a ennuyé. Certes l’idée est bonne, mais le manque de budget cumulé à un manque de maitrise cinématographique nous a vite entrainé dans les affres de la somnolence.

Ensuite, Hellmouth de John Geddes. Le film ne nous a pas plu bien qu’il soit truffé de bonnes idées et surtout de belles images. Le budget ajouté aux effets de caméra un peu trop poussif empêche réellement d’entrer dans cet univers si spécial que nous offre Geddes. La photographie est splendide mais malheureusement desservie par des dialogues beaucoup trop longs et des scènes d’un ennui presque palpable. Nous n’avons pas du tout accroché à Hellmouth.

Fantasticherie di un passagiore solitario se paye la troisième marche du podium. Une œuvre qui, selon nous, n’avait pas vraiment sa place dans notre festival adoré. Mixant trois histoires dont une en animation, Fantasticherie s’emmêle et nous embête. L’aspect psychologique du scénario, s’il est intéressant, ne correspond absolument pas au reste de la sélection.

En deuxième position, Infini nous a laissé de marbre. L’histoire très (trop) classique, la caméra tressautante, les dialogues étranges, et une lumière quasi inexistante… Nous avons vite déchanté devant cette œuvre un peu vide qui fait penser à un mauvais Crawlspace.

En première position, un film qui a finalement divisé le public révolté du BIFFF : German Angst. Votre serviteur a détesté. Purement. Simplement. L’orgie de violence sans scénario agrémentée par des mouvements de caméra qui vous donne doucement la nausée, non. Certains diront qu’il fallait s’y attendre avec un nom pareil. Nous pensons justement le contraire. Que si on prend la traduction de Angst comme étant celle de l’anxiété, de la tension, le film n’a pas du tout rempli son contrat. Loin de nous faire stresser, il nous a juste dégouté. Une œuvre à éviter si vous aimé le cinéma, le vrai, le bon.

Les notes des films vus !

Être  :0/5 – Plus belle la vie avec Bruno Solo.
Fantasticherie di un passeggiatore solitario : 0/5 – Un mélange d’animation et de drame psychologique qui se complique la vie du début à la fin.
German Angst : 0/5 – De la violence gratuite mal filmée.
Infini : 0/5 – Un mec qui filme ses potes dans sa cave en y donnant un style de SF mal léché.

Extraterrestrial : 1/5 – Un copié collé de beaucoup d’oeuvre avec une photographie en dessous de tout.
From the dark : 1/5 – Un film à petit budget qui reste un peu trop dans les codes du genre.
Hellmouth : 1/5 – Une œuvre en noir et blanc qui nous emmène dans un monde merveilleux sans aucune cohérence.
The Canal : 1/5 – Une œuvre tellement classique qu’elle en devient indigeste.

El Nino : 2/5 – Un thriller bien ficelé mais un peu trop classique
Fankenstein : 2/5 – Une réinvention de ce mythe très célèbre qui offre un sentiment de nausée
Monsterz : 2/5 – Un remake qui tient la route, parfois empreint de certaines longueurs, mais au final plutôt bien ficelé.
One on One : 2/5 – Un thriller psychologique géré d’une main de maitre mais d’une longueur inexpliquée.
Zombie Fight Club : 2/5 – Des zombies, du sang et de la baston. Un moment de franche rigolade !

Big Game : 3/5 – Du second degré comme on l’aime, surtout quand c’est pour se moquer de la nation au drapeau étoilé.
Burying the Ex : 3/5 – Une comédie savoureuse qui réinvente la zomcom avec beaucoup de finesse.
Les Jaunes : 3/5 – Une comédie savoureuse qui suit parfois un peu trop les codes mais qui offre un bon moment de déconnade.
Mexico Barbaro : 3/5 – Des sketchs inégaux avec cependant un certain niveau. Des histoires savoureuses et parfois complètement barrées !
Mr. Badabook : 3/5 – Un livre maudit mis en scène avec beaucoup de talent, une tension omniprésente et des acteurs très crédibles.
Spring : 3/5 – De très très jolie images et une histoire surprenante et très intéressante. Malheureusement les longueurs desservent le film et le rendent même parfois un peu chiant.
The Incident : 3/5 – Un thriller temporel très original armé d’images très intéressantes. Malheureusement le twist de fin enlève beaucoup de charme à l’œuvre.
The Returned : 3/5 – Une photographie extraordinaire, une tension presque palpable et un dénouement qui vous laissera pantois.
Therapy for a vampire : 3/5 – Une comédie savoureuse, de l’humour noir, des acteurs crédibles et une photographie surprenante.
Turbo Kid : 3/5 – Un incroyable moment, un film génial malgré un budget très serré et parfois ressenti.

Another Frontier : 4/5 – Un film malin, bien fichu qui parvient à nous entrainer dans les enfers de Big Brother avec brio !
Goodnight Mommy : 4/5 – Une merveille d’intelligence, des images époustouflantes, des acteurs extraordinaires et une direction épatante.
The House at the End of Time : 4/5 – Une merveille de réflexion, un talent scénaristique indéniable.
True Love Ways : 4/5 – Une merveille d’inventivité. Une inspiration des giallo indéniable et une identité visuelle extraordinaire.

Shrew’s Nest : 5/5 – Un huis clos effrayant mettant en scène des acteurs extraordinaire, une tension et un sentiment de claustrophobie insoutenables.

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