Agatha Raisin enquête 7 – A la claire fontaine de M.C. Beaton

auteur : M.C. Beaton
édition : Albin Michel
sortie : novembre 2017
genre : polar

Elle a la cinquantaine bien tassée, vit pleinement sa vie de cougar, se tartine de crème antiride, mais surtout, c’est une détective en herbe. Agatha Raisin, véritable institution en Angleterre, revient pour de nouvelles aventures dans Agatha Raisin enquête 7 – A la claire fontaine. Établie cette fois à la campagne, l’apprentie inspectrice enquête sur un meurtre perpétré dans un petit village voisin au sien, Ancombe. On y trouve une source réputée pour ses bienfaits. Mais lorsqu’une grande compagnie des eaux souhaite en tirer profit en exploitant la source, les humeurs s’échauffent et les habitants se divisent. Un soir, Robert Struthers, le président du conseil municipal est retrouvé mort. Qui a pu commettre ce crime affreux ? Pour le savoir Agatha Raisin va devoir ruser et décide de s’infiltrer dans la compagnie.

Mélangez Agatha Christie (dont elle emprunte le patronyme) avec le côté très nature de Bridget Jones et vous obtenez Agatha Raisin. Ce personnage, qui rappelle plus l’héroïne d’Elen Fielding qu’Hercule Poirot, est très populaire en Angleterre son pays d’origine. Tant et si bien qu’une série éponyme a même été adaptée à la télévision. Avec son côté très british, Agatha Raisin c’est avant tout une saga de mœurs postmodernes. L’enquête ici ne sert qu’à illustrer la personnalité haute en couleur de notre héroïne et des protagonistes qu’elle côtoie. D’ailleurs, l’intrigue s’attarde parfois plus sur ses inimitiés et errances amoureuses que sur l’affaire à proprement parler.  

Vous l’aurez compris, Agatha se soucie de son apparence autant que de résoudre le crime. Cela ne nous empêche pas de prendre beaucoup de plaisir à lire ses aventures. Avec légèreté, l’auteur nous amuse en plaçant un rat des villes à la campagne. Cette transposition bucolique permet un choc des cultures en pleine crise de la cinquantaine. M.C. Beaton, égrène sans complaisance les travers des villageois dans une composition proche de la caricature assumée. Adeptes de polars noirs, passez votre chemin car vous n’y trouverez pas votre compte. Faites cependant place aux fans de comédies acidulées qui vont sans aucun doute adorer !

A propos Elise Voillot 51 Articles
Journaliste du Suricate Magazine