2:22, jusqu’au bout de l’ennui

2:22

de Paul Currie

Thriller

Avec Teresa Palmer, Michiel Huisman, Remy Hii

Sorti le 5 juillet 2017

La vie de Dylan déraille totalement lorsque celui-ci réalise que chaque jour, à très exactement 2:22, des événements étranges se produisent…

Derrière ce pitch intriguant se pose un récit fainéant enchaînant une succession d’événements répétitifs jusqu’à une résolution finale aussi prévisible qu’absurde et tirée par les cheveux – un euphémisme.

Les malheureux personnages dégagent autant de réalisme que des personnages de cinématiques vidéoludiques, mêlant dialogues creux et situations gratuites et clichées. La mise en scène très pauvre et niaise du réalisateur Paul Currie n’aide en rien les quelques acteurs habitués aux seconds rôles (Teresa Palmer, Michiel Huisman ou encore Sam Reid) à faire décoller un film voué à l’échec.

2:22 essaie tant bien que mal d’insuffler un suspens au cours de l’histoire, mais l’incrédulité et l’inintérêt du scénario éjectent le spectateur bien loin d’un quelconque début d’empathie potentielle.

Comme d’autres films basés sur une certaine redondance dramatique tels que Triangle ou Un Jour Sans Fin, 2:22 voulait faire de la cyclicité la pièce centrale de son récit mais ne réussit qu’une seule prouesse : celle de faire passer un film de 1h39 en un ressenti de … 2h22.

Bref, pour paraphraser le petit Gibus : « Si j’avais su, j’aurais pas venu. ». À bon entendeur…

A propos Quentin Geudens 95 Articles
Journaliste du Suricate Magazine